51 commerçants marseillais labellisés Éco-défis

Cette opération conduite par la Ville de Marseille, est financée au niveau régional par la Région Sud et l'Ademe, avec, à Marseille, un coup de pouce supplémentaire du Département des Bouches-du-Rhône. Rebecca Bernardi, adjointe au maire de Marseille en charge du commerce, de l'artisanat, des noyaux villageois et de la vie nocturne se félicite du succès de l'opération. « Nous espérions motiver et accompagner cinquante commerçants et artisans. Presque le double a répondu présent ». 

Les Éco-défis ont pour objectif de valoriser les actions positives des commerçants et artisans dans le domaine du développement durable. Au nombre de 37, ils se déclinent dans toute une série de secteurs : transports, énergies, déchets, gestion de l'eau et des emballages, responsabilité sociétale... Les défis les plus générateurs d'étoiles concernent le tri sélectif, le gaspillage alimentaire, la réduction des huiles et graisses dans l'eau, l'approvisionnement et l'implication dans la vie locale. Les volontaires bénéficient d'un suivi par les experts des deux chambres consulaires. « Nous avons pour vocation d'accompagner les entreprises dans leurs transitions. Nous jouons collectif avec les associations de commerçants et le résultat est là. Ce label permet aux magasins vertueux de se différencier » souligne Jean-Luc Chauvin, Président de la CCIAMP.  

Une démarche gagnant-gagnant

Chaque défi vaut un certain nombre de points. Au bout de six mois, en fonction de leurs performances, les lauréats obtiennent un label de bronze, d'argent ou d'or. Le dispositif Éco-défis reste avant tout une action citoyenne, mais s'inscrit également comme un outil de valorisation, car le label est affiché sur les vitrines des magasins. 18 commerçants ont obtenu l'or, 25 l'argent et 8 le bronze.

Le drugstore responsable Bloom Drops a porté ses efforts sur un sourcing scrupuleux des matériaux, en écartant le plastique. La vente de cosmétiques solides permet de supprimer les emballages. Ses fleurs séchées, d'origine française, sont produites sans pesticides. Le magasin propose à ses clients de déposer leurs jeans usagés dans un point de collecte Werecy en échange d’une réduction sur leurs achats.

« Cela nous paraît juste »

L'épicerie fine/restaurant Cafi shop sert à ses clients des produits locaux sourcés avec soin, effectue ses livraisons à vélo, recycle ses déchets, est adhérente de l’association Le Carillon (aide aux SDF), propose à ses clients d’acheter des produits destinés aux personnes en difficulté. « Les Éco-défis s'inscrivent en plein dans la démarche qui nous anime depuis notre ouverture » explique le responsable de Cafi shop, Marc-Antoine Achard. « Nous offrons aux SDF de l'eau, de l'électricité, nos toilettes, un endroit ou ranger leurs affaires. Il s'agit pour nous d'une démarche citoyenne. Cela nous paraît juste. Notre clientèle y est très sensible ».

Couzy commercialise des articles du quotidien réalisés à partie de voiles de kitesurf usagées, le tout pratiquement sans produire de déchets. 

Le restaurant Chez Gerarh, cuisine des fruits et des légumes locaux de saison et organise des repas « sans fourchette » pour les personnes souffrant de maladies neurodégénératives. Il emploie du personnel réfugié et met ses locaux à disposition pour des événements culturels. 

Le salon de thé/pâtisserie « Hiver comme & thé » emploi des personnes en situation de handicap et a mis en place un système de consigne qui permet de réduire les emballages. 

Après cette première « promotion », une seconde suivra en juin (1^er, 2^éme, 3^ème et 7^ème arrondissements), puis deux autres fin 2023 et début 2024 (9^éme, 10^éme, 11^éme, 12^éme, et enfin 13^éme, 14^éme, 15^éme et 16^éme), couvrant ainsi la totalité du territoire marseillais.