Quelques années en arrière, entreprises et commerçants pouvaient être réticents face à la livraison à vélo, souvent assimilée à une ubérisation de la logistique ou inadaptée aux flux en centre-ville. Mais la technologie, les projets, les règlementations et les mentalités ont évolué. « Aujourd’hui, un vélo-cargo électrique avec une remorque peut porter jusqu’à 300 kilos, souligne Jean-Baptiste David. Et les entreprises de livraison à vélo sont pour la plupart des coopératives, avec des contrats en CDI, et de la formation continue et des partenariats avec les transporteurs routiers pour les derniers kilomètres. »
Dans le Sud, le secteur est en plein essor, avec des entreprises comme Agilenville, qui effectue déjà plus de 18 000 livraisons et transporte 800 tonnes par mois, notamment à Marseille, Aix, Toulon et Nice. L’entreprise fait d’ailleurs partie des lauréats de l’appel à projets de la région Sud pour mettre en place des micro-hub de quartier. Autre exemple sur notre métropole, les sociétés ToutenVélo qui, après Marseille, proposent depuis fin 2022 des services dans le centre-ville d’Aix-en-Provence avec un modèle de logistique décarbonée. Mais les développements portent aussi sur la mise en place d’indicateurs chiffrés et sur l’optimisation des process de récupération-livraison, pour limiter au minimum les retours à vide. Marseille accueille ainsi la startup Deki, qui met en relation clients et transporteurs pour trouver la meilleure solution de logistique décarbonée, en y incluant évidemment la livraison à vélo.