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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Ces investissements industriels qui totalisent près de 7,5 Md€

 Sur la quarantaine d’investissements recensés sur le territoire, une grande partie mobilise des fonds privés, est localisé sur le bassin de Fos sur Mer et reste dominée par des projets de transition énergétique. Revue en détail de ces millions investis.
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    Mercredi 22 mars 2017

     

    D’après la comptabilité tenue par la CCI Marseille Provence, les investissements annoncés, engagés, décidés sur la métropole Aix-Marseille Provence, totaliseraient près de 7,5 Md€ (sans ITER) et plus de 26 Md€ avec le projet de réacteur expérimental de fusion nucléaire, d’origine majoritairement privée. Localisés aussi pour la plupart sur le bassin de Fos, ils s’inscrivent pour beaucoup dans des projets de transition énergétique ou de rénovation des outils industriels. Panorama de quelques-uns d'entre eux (hors grands projets structurants cf. Le capital industriel du territoire).

     

    CEA : 1,2 Md€

    Engagé en 2007, envisagé à horizon 2019, le réacteur de recherche Jules Horowitz (RJH), en construction sur le site CEA de Cadarache, piloté par la direction de l’énergie nucléaire du CEA au sein d’un consortium international, (EDF, AREVA, Commission européenne, organismes de recherche de 8 pays), vise à tester le comportement de matériaux et combustibles exposés à de très fortes sollicitations afin de les qualifier pour un usage industriel. Le RJH sera aussi utilisé pour la médecine nucléaire. Il approvisionnera les hôpitaux en radioéléments à vie courte utilisés par les services d’imagerie médicale à des fins de diagnostic.

     

    ArcelorMittal : 500 M€

    L’aciériste ArcelorMittal est engagé depuis 2006 dans l’extension et rénovation de Fos-sur-Mer dont l’objectif est de porter la capacité de production de 4 à 5,5 MT acier/an à terme. En septembre, l’industriel a annoncé avoir 192 postes à pourvoir sur son site méditerranéen qui emploie déjà 2 500 personnes. L’aciérie de Fos est spécialisée dans les aciers spéciaux (30 % de sa production).

     

    Elengy GDF Suez : 500 M€

    L'opérateur de terminaux méthaniers, Elengy GDF Suez envisage un demi-milliard d’investissements pour augmenter les capacités de son terminal de Fos Cavaou. Le projet sera réalisé sous la maîtrise d’ouvrage de Fosmax LNG, propriétaire du terminal et filiale d’Elengy et de Total. L’entreprise envisage de prendre courant 2017 une décision de poursuite de l’exploitation du terminal méthanier de Fos Tonkin au moins jusqu’à 2024 en fonction des intérêts qu’elle aura reçus du marché. Ce dernier assure l’importation de GNL dans le sud de la France depuis 1972, principalement en provenance d’Algérie. Son exploitation est assurée jusqu’en 2020 par les biais des contrats et souscriptions en cours, avec une capacité de regazéification de 3 Gm3/an (35 TWh).

    La filiale de GDF Suez exploite trois terminaux méthaniers en France : Montoir-de-Bretagne sur la façade Atlantique, Fos Tonkin et Fos Cavaou en Méditerranée.

     

    Ascometal : 350 M€

    Déjà associé au démonstrateur Jupiter 1000 de production d'hydrogène « Power to Gas » initié à Fos par GRT Gaz, le spécialiste des aciers Ascometal projette d’investir 350 M€ pour disposer à l'horizon 2020 d'une usine de production d'hydrogène (H2V) sur son site sidérurgique de Fos où travaillent 400 salariés. L'investissement pourrait générer 200 emplois, selon le groupe qui prévoit un projet similaire à Dunkerque (Nord). Le site de Fos-sur-Mer devrait par ailleurs bénéficier de 15 M€ d'investissements pour accueillir dès cette année l'ensemble de la production d'Ascometal en coulée en lingots pour la forge et doubler l'activité de laminage de fil.

     

    ERDF PACA : 200 M€

    Dès 2012, le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité en France ERDF a annoncé un plan de 140 M€ d’investissements en PACA en vue notamment de sécuriser l'électrification et d’installer 80 km d'une nouvelle génération de câbles souterrains.

    Un programme de près de 200 M€ sur 5 ans avait par ailleurs été signé avec l’ex-communauté urbaine MPM pour remplacer 300 km d'anciens câbles souterrains et de raccorder (dans le photovoltaïque) 2 500 sites supplémentaires au réseau existant.

     

    Kem One : 200 M€

    Le producteur de PVC Kem One a lancé fin 2016 un deuxième plan triennal d’investissement de plus de 200 M€ en vue de convertir le procédé d’électrolyse de l’usine Lavéra de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et la construction éventuelle d’un terminal de stockage d’éthylène. À l’étude également, la construction d’un terminal de stockage à Fos pour sécuriser les approvisionnements d’éthylène, ce qui nécessiterait un engagement de 70 M€.

     

    LyondellBasell : 200 M€

    Le groupe pétrochimique américain LyondellBasell, qui a fermé sa raffinerie de Berre l’Étang début 2014, a annoncé un investissement de 200 M€ notamment dans un programme de revitalisation du site, baptisé Projet Bonnet. Il prévoit, sur le modèle et en complémentarité de la plate-forme d’écologie industrielle Piicto à Fos-sur-Mer, un espace de 122 ha, classé Seveso et équipé en réseaux (vapeur, gaz, électricité, eau), avec une vocation industrielle.

     

    Interxion : 180 M€

    Le groupe néerlandais opérateur de datacenters Interxion, qui avait acquis en 2014 du datacenter de SFR à Marseille moyennant 45 M€ d’investissement, a engagé 180 M€ pour reconvertir deux anciens hangars de réparation navale désaffectés depuis une vingtaine d’années dans l’enceinte du port de Marseille, avec lequel le groupe a signé un accord pour 49 ans.

    La mise en service de deux nouveaux câbles d’interconnexion, reliant une vingtaine de pays et ayant pour point de chute Marseille, « fait de la ville un nœud de réseaux télécoms d’usage cloud et digital media », défend Fabrice Coquio, le président d’Interxion France, qui espère attirer les acteurs du cloud, intéressés par l'Afrique et les portes de l’Orient, où l’engouement pour les contenus numériques est spectaculaire, mais encore rebutés par l’environnement insécure qui y règne.

     

    SEMIDEP : 100 M€

    Il aura fallu deux décennies pour que les chantiers navals de la Ciotat se trouve un nouveau destin : dans la maintenance des méga-yachts (cf. La Ciotat : La revanche en deux décennies des chantiers navals). Aujourd’hui, sur 34 ha et 1 200 mètres de quais, le chantier ciotaden accueille une quarantaine d’entreprises (dont Monaco Marine, Composite Works, H2X, Classic Works, Sailing Concept) et 700 emplois, recense la SEMIDEP, société d’économie mixte chargée de la gestion et de l’exploitation du site de La Ciotat pour le compte du Conseil général des Bouches du Rhône. Depuis la création de la SPL, quelque 83 M€ d’investissements ont été réalisés in situ, dont 32 % financés par les subventions publiques, et, jusqu’en 2008, par l’État et l’UE. Les 68 % restants ont été financés par les partenaires privés et les fonds propres de la SEMIDEP.

    La société publique a finalisé dernièrement le réaménagement de la grande forme, un bassin de 360 m de long capable d'accueillir des yachts jusqu’à 180 m et sera inauguré début avril. Pour exploiter cet outil durant 35 mois, la SEMIDEP a désigné en octobre dernier un poids lourd du secteur, l’allemand Blohm+Voss. Une affaire qui a suscité beaucoup de remous et de rancoeurs, notamment de la part des opérateurs historiques. Elle a de nouveau rebondi lorsque que l’Allemand a été racheté en novembre par le groupe Luerssen. Il a fallu alors définir de nouvelles modalités de façon à ce que le contrat puisse être exécuté : un partenariat a été trouvé sous la forme d’un joint venture avec la société Marina Barcelona 92 (MB92).

     

    ESSO : 90 M€

    Le groupe pétrolier Esso a engagé un vaste programme de modernisation en vue d’accroître la production de gazole, « de poursuivre la réduction des coûts énergétiques, de revenir à nos niveaux de fiabilité et de sécurité les plus élevés et d’améliorer l’impact environnemental » de sa raffinerie de Fos qui a célébré ses 50 ans en 2015.

     

    CD13 : 85 M€ ou 64 M€ ?

    Le CD13 devrai relancer dès cette année le plan très haut débit, inscrit dans le Schéma départemental territorial d’aménagement numérique (SDTAN). Objectif : la couverture des zones blanches du département, soit 25 communes. Un investissement financé par le Conseil départemental, l’État, la Région et l’UE. Le déploiement de la fibre optique s’étalera jusqu’en 2021. Initialement budgété à hauteur de plus de 80 M€, l’investissement total estimé pour desservir les 54 563 prises de la zone d’investissement public réparties sur la communauté d’agglomération Terre de Provence, la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles ainsi que sur la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, a été revu à la baisse, à 64 M€. L’attribution du marché devrait intervenir d’ici 2017. Le second semestre 2017 sera consacré aux études et les premiers chantiers de déploiement FttH devraient intervenir début 2018.

     

    Quechen : 80 M€

    C’est sans doute l’investissement le plus médiatisé et celui qui mobilise toutes les énergies des acteurs publics locaux. Le spécialiste Chinois de la production de silice, Quechen Silicon Chemical Co., prévoit d’implanter une unité de production en Europe. Pour appuyer la candidature de Fos dans ce dossier qui a généré l’intérêt 28 régions industrielles suite à un appel à projets international, une importante délégation (Port, Métropole, Provence Promotion) emmenée par la région PACA, s’est déplacée en Chine, à l’usine Quechen de Wuxi le 17 octobre dernier. L’investissement dépasserait les 100 M€ et pourrait contribuer à créer 150 emplois. La ZIP de Fos se trouve dans la shortlist de l’industriel, en concurrence avec l’Allemagne et la Hollande (Rotterdam).

     

     Jaguar Network : 30 M€

    L'Hébergeur informatique et opérateur de télécommunications Jaguar Network devrait être livré d’ici fin 2017- début 2018 d’un nouveau centre au cœur du quartier d’affaires marseillais Euroméditerranée (à proximité de son premier datacenter de 10 000 m²), dans lequel la société indépendante marseillaise a investi 30 M€.  L'entreprise entend accompagner une quinzaine de startups au sein d’un accélérateur initié pour faire éclore des technologies innovantes connexes à son métier.

     

    Adeline Descamps

     

     

    Prospection industrielle renforcée

    Implantée au sein de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), la nouvelle installation d’ADF permettra de réaliser des pièces complexes et d'accentuer le positionnement de l'entreprise de maintenance industrielle sur de nouveaux marchés en France et à l'étranger.

    Pour un peu, l’investissement aurait échappé au territoire, le groupe de maintenance industrielle ADF basé à Vitrolles ayant mis le Portugal en concurrence pour son investissement.  

    Le projet, d’un investissement de 3,5 M€, devrait créer 66 emplois. Le groupe, qui a acquis en fin d’année dernière la filiale Latécoère Services à l'équipementier aéronautique toulousain, prévoyait alors un chiffre d’affaires de 285 M€ pour l’année 2016 et emploie 3 250 salariés en France et à l’international.

    Cette mise en concurrence n’est pas rare, indique l’agence de promotion de la Métropole Provence Promotion, qui indique avoir « avec l’appui des acteurs de la Métropole et du Grand Port Maritime » renforcé sa prospection industrielle. « Nous avons notamment exposé à la Foire Internationale de Hanovre l’année dernière pour y présenter les opportunités d’implantation sur nos plates-formes industrielles et le projet Henri Fabre. Nous travaillons actuellement sur plusieurs projets d’implantation, dont un pour lequel nous défendons les chances de Fos-sur-Mer avec l’appui de l’État, du Grand Port Maritime, de la Région, de la Métropole et du groupement d’industriels PIICTO, dans le projet d’un industriel chinois (Quechen, NDLR, voir plus haut) porteur de 200 M€ d’investissement et 150 emplois directs », indique l'outil de promotion du territoire à l'international, qui entend profiter d’une conjoncture industrielle plus favorable avec « au niveau national, un solde positif entre les ouvertures et les fermetures de sites durant les deux derniers trimestres et également des intentions d’investissement plus fortes ».

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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