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Hammerson lance un fonds de soutien de 200 000 euros

Le propriétaire des Terrasses du Port duplique à Marseille le dispositif qu'il a initié à Beauvais autour de son centre du Jeu de Paume. Une enveloppe de 200 000 euros sera allouée à la rénovation des devantures commerciales du centre-ville.
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    Mardi 26 septembre 2017

     

     

    La foncière britannique Hammerson, qui fait partie de ces opérateurs de centres commerciaux qui ont investi les centres-villes (ils seraient un sur cinq en France selon le Conseil national des centres commerciaux, CNCC), revendique le « caractère unique en France » de son dispositif lancé pour créer des passerelles avec les commerces indépendants.

    Le propriétaire des Terrasses du Port, centre commercial longeant le littoral portuaire marseillais au coeur d'un quartier métamorphosé par une opération de renouvellement urbain de grande ampleur, va apporter 200 000 € sur deux ans, en 2018 et 2019, en support aux commerces du centre-ville de Marseille pour la rénovation et l'embellissement de leurs devantures.

    L’action s’inspire de celle qu’elle a menée à Beauvais autour de son centre du Jeu de Paume où 25 commerces ont déjà bénéficié des « largesses » du groupe : 100 000 € ont été fléchés pour la rénovation des vitrines du centre-ville moyennant une subvention correspondant à 50 % de l’enveloppe totale des travaux engagés par l’exploitant. Soit une moyenne de 2 200 € attribués par commerce.

    « Nous ne sommes pas seuls au milieu d’un désert. Nous sommes partie prenante du territoire et nous avons à cœur qu’il soit vivant et dynamique », explique Sandra Chalinet, directrice du centre depuis l’ouverture en 2014, pour justifier l’implication de la foncière britannique.

    À Marseille, « cette action s’inscrit dans le cadre de la charte d’insertion signée en 2007 qui prévoyait une enveloppe de 2 M€ pour dynamiser le centre-ville pendant quatre ans à compter de l’ouverture du centre. À ce titre, on a mené diverses actions, pour améliorer la visibilité des commerces sur un plan touristique, contribuer à des programmes d’animations commerciales (spectacle de clôture de MP2013, ouverture de la Biennale Internationale des Arts du Cirque en 2015 sur le J4…) », liste-t-elle. « Mais il était prévu d’emblée de réserver une partie du budget pour des actions structurantes contribuant à l’attractivité et embellissement de la ville ».

     

    Qui est éligible ?

     

    C’est dans ce cadre que le groupe d'investissement va déployer son dispositif au sein d’un périmètre allant de la Canebière à la rue Grignan et de la rue Breteuil à la rue d’Aubagne. Hors rue de Rome, jusqu’à la fin de l’opération FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) dont elle bénéficie actuellement.

    Il s’adresse aux commerçants en pieds d’immeuble (hors centres commerciaux), aux entreprises inscrites soit au registre du commerce et des sociétés soit au répertoire des métiers aux auto-entrepreneurs et aux franchisés non affiliés à une enseigne nationale; à condition que le chiffre d’affaires HT n’excède pas 1 M€ et qu’elle soit en mesure de présenter deux exercices comptables viables. Si l’entreprise est en cours de création, elle devra justifier d’un prévisionnel sur 2 ans.

    Les professions libérales, commerces de gros ou appartenant à un réseau national de services (banques, cabinets d’assurances ou de courtage, agences immobilières, ...), les enseignes nationales exploitées en filiales ou succursales ainsi que les commerces occupant un local avec un bail précaire, ne sont pas éligibles aux aides.

     

    A quelle hauteur seront financés les travaux ?

     

    « Les travaux financés ne devront pas dépasser une enveloppe de 10 000 € HT et on en financera 80 % pour les commerçants et artisans dont le chiffre d’affaires est inférieur à 600 000 euros ou pour les entreprises en création (subvention maximale : 8 000 € HT). Pour les commerçants et artisans dont le chiffre d’affaires est compris entre 600 K€ et 1 M€, le montant financé sera de 70 % (subvention maximale : 7 000 € HT) », précise Sandra Chaline, qui estime que l’enveloppe permettra de financer une dizaine de dossiers par.

    À ce jour, il y a une trentaine de dossiers Fisac en cours sur la rue de Rome et Belle-de-Mai, ce qui donne une jauge de la demande.

    « Schématiquement, nous pouvons financer la dépose d’une devanture existante, la réalisation d’une devanture (coffrage, vitrine, éléments de fermeture et de protection contre la pluie ou le soleil...), les enseignes et éclairage de la vitrine, la rénovation de la façade commerciale,  des travaux d’accessibilité extérieure du commerce voire même une terrasse … »

     

    Le dossier d’instruction et d’attribution sera souple

    Les dossiers de demande seront traités et évalués au fur et à mesure de leur arrivée selon le « principe du premier arrivé, premier servi », précise-t-elle.

    Le comité technique d’attribution sera composé d’un représentant de chaque partenaires (Ville de Marseille, CCI Marseille Provence, Chambre des métiers et de l’artisanat de la Région PACA, Fédération des commerçants Marseille Centre) et de l’architecte conseil retenu (actuellement en cours de désignation), lequel sera chargé de s’assurer de la conformité aux règles d’urbanisme (ou prescriptions de l’Architecte des bâtiments de France).

    La CCI Marseille Provence comme la Chambre des métiers assureront l’accompagnement sur l’ingénierie des dossiers. Une première sélection pourra être opérée d'ici mi novembre.

    Emanant d’une entreprise privée, la procédure n’aura pas les contraintes d’un dossier FISAC par exemple : « Pour passer en commission, le candidat devra juste fournir un descriptif du projet, une esquisse et un chiffrage. Si son dossier est accepté, il aura alors deux mois pour déposer son dossier d’urbanisme et la déclaration préalable de travaux ou du permis de construire et nous transmettre les récépissés de ce dépôt. Il aura à partir de là six mois pour réaliser les travaux et fournir les pièces justificatives pour obtenir subvention. À défaut, la subvention sera annulée. Ce qui nous permettra de ne pas bloquer indéfiniment les fonds et pouvoir les allouer à quelqu’un d’autre », appuie Sandra Chalinet.

    Hammerson n’exclue pas de reconduire l’opération si elle s’avère concluante : « on aura alors consommé 70 % de notre budget initial, ce qui nous laisse de la marge. On ne s’interdit, ni ne s’oblige rien, si ce n’est de ne pas gaspiller le moindre euro ».

     

    A.D

     

     

    Contact CCI Marseille Provence sur le dispositif

    Conseillère commerce : Myriam FONTANELLI [email protected]

    Tel. : 04 91 13 86 20 / 06 80 00 62 29

     

     Hammerson défend son implication dans ses territoires

     

    Hammerson, dont le patrimoine est composé de 23 centres commerciaux, 17 retail parks et d’un investissement dans 20 villages de marques, était valorisé à près de 12 Md€ au 30 juin 2017. Il est présent en France depuis trois décennies avec 10 centres commerciaux, un portefeuille valorisé à 2,5 Md€ au 30 juin 2017.

    Ses trois plus grands centres - Les Terrasses du Port à Marseille, Italie Deux et Les Trois Fontaines à Paris - représentent à eux seuls 70 % de la valeur du portefeuille (revenu locatif net de 346,5 M£ (394,8 M€) au 31 décembre 2016 ; + 8,8 % à périmètre comparable sur 1 an). Les Terrasses du Port serait, selon le groupe, le centre le plus performant par son revenu locatif brut en hausse. Au cours des six premiers mois de l’année, la foncière a signé 71 baux, représentant 5,8 M£ (6,6 M€) de loyers annuels et 29 800 m2 de surface commerciale louée.

    L'investisseur anglais revendique son implication sur les territoires où sont implantés ses centres commerciaux et cite volontiers ses différentes actions en faveur de l'emploi, de la création d'entreprises ou de l'environnement. Ainsi de son partenariat avec Initiative France, qui aurait permis de contribuer depuis 2011 à la création de plus de 5 700 nouvelles entreprises générant un total de près de 15 100 emplois.

    À Marseille, pour « soutenir l’emploi au niveau local », Les Terrasses du Port ont lancé avec Pôle Emploi une opération en vue de pourvoir les 2 000 postes au sein du centre. 39 % des recrutés étaient issus des quartiers prioritaires tandis que 33 % étaient de jeunes de moins de 25 ans. L’initiative a permis au centre commercial d’être labellisé Empl’itude (distinguant des bonnes pratiques en matière de réinsertion professionnelle).

    Plus récemment, elle a accueilli en février 2017 une boutique-école (Skola), portée par L’Ouvre-Boîte/Apprentis d’Auteuil, pour former une vingtaine de jeunes au métier de la vente. Une seconde session, avec 12 jeunes, sera lancée ces jours ci, du 29 septembre jusqu’au 1er décembre.

    Enfin, Les Terrasses du Port se veulent « écoresponsables » et se sont engagées à réduire et recycler leurs déchets, un taux qui atteint aujourd’hui 70 % (contre 55 % en moyenne sur le portefeuille Hammerson en France).

     

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