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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

ITER : toujours des marchés à prendre

Plus de 200 chefs d’entreprise ont pris part le 27 septembre aux « Rencontres ITER » sur le site du futur réacteur de fusion nucléaire à Cadarache. Ce rendez-vous d’affaires était proposé par le réseau des CCI de Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Agence ITER France, avec le soutien de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Les membres du club d’affaires « Metropolitan Business Act » de la CCIAMP ont bénéficié d’un accès à tarif privilégié. Ils ont pu constater que le projet ITER continue d’avancer. ITER Organization, comme l’agence européenne Fusion for Energy ou des contractants tels qu’Alsymex, Orano ou Westinghouse ont toujours besoin de prestataires spécialisés. Il faut donc se faire référencer !
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Mardi 3 octobre 2023

La journée s’est déroulée en deux temps. Durant la matinée, des responsables d’ITER Organization (IO), l’organisation internationale en charge du projet de réacteur expérimental, de l’agence européenne Fusion for Energy (F4E) et des groupes Alsymex, Orano et Westinghouse ont exposé précisément les marchés à venir et les spécialités qu’ils recherchent pour les réaliser.

 

L’après-midi, donneurs d’ordres et entreprises participantes ont rejoint le Château de Cadarache pour des rendez-vous personnalisés où ils ont pu mutuellement détailler leurs attentes et savoir-faire. L’opération a enregistré un engouement inattendu mais explicable : la dernière occasion d’un tel face à face remontait avant la COVID, en 2019 ! A ce moment-là, l’énergie nucléaire n’avait pas les perspectives qu’elle a retrouvées (Grand carénage des centrales, nouvelles générations de réacteurs…).

 

Si l’assemblage d’ITER a révélé quelques surprises qui vont être réparées, le chantier continue. Les PME de la filière ou désireuses de s’y positionner doivent se faire impérativement connaître.

 

Pour Olivier Gastaldi (agence ITER France), « Elles ont des compétences indéniables, mais ne le font pas toujours savoir par manque d’information, de visibilité, de procédures complexes et laborieuses… Elles ne doivent pas hésiter. Il y a de nouvelles opportunités variées, d’ampleur et très pointues à saisir ». 


Une filière de fusion à construire

Premier conseil de Christophe Dorschner, directeur des achats d’IO : « S’inscrire dans la base de données Ariba, faire référencer ses spécialités… C’est gratuit et facile, 900 fournisseurs l’ont déjà fait. Nos appels d’offres sont diffusés sur iter.org et relayés dans les agences domestiques des partenaires ».

 

Ingénierie, conception, construction de composants (vannes, colonnes, capteurs, équipements de contrôle, systèmes de refroidissement…), prestations mécaniques, métallurgiques, électricité, instrumentation, diagnostic, services (maintenance, sécurité, logistique…), il y a des marchés de tous montants et tailles.

 

« Nous sommes dans le long terme, un pan nouveau d’une industrie s’ouvre avec l’objectif de faire une fusion nucléaire économiquement et techniquement viable et de constituer un écosystème industriel pour le futur » ajoute-t-il.

 

Senior Market Analysis Officer de F4E, Benjamin Périer dénombre 830 millions d’euros de marchés déjà confiés à la sous-traitance française. « Dans le dispositif de sélection, il y des critères techniques à remplir. Il faut le faire même si le marché peut sembler important parce qu’un donneur d’ordres peut avoir besoin d’une PME pour remplir un critère technique qu’il n’a pas. Afficher sa spécialité peut être un moyen de se rendre indispensable ».

 

F4E étudie en effet la liste en amont des marchés pour recenser les entreprises capables d’assumer la prestation par leurs technologies et solutions. « On peut aller jusqu’à les soumettre aux primo-contractants » indique-t-il. Une réserve cependant : le chiffre d’affaires du postulant doit être au moins égal à deux fois le montant du contrat (soit 2 millions d’euros pour un marché d’1 million d’euros par an). IO réclame 3 fois. Des appels d’offres sont prévus sur les prochains mois, notamment sur des éléments intérieurs du Tokamak.


Un besoin de compétences déclinables dans la durée

Directeur commercial d’Alsymex, filiale d’Alcen, Eric Giguet insiste, lui, sur la grande réactivité réclamée par ITER Organization. « Nous faisons donc souvent appel à des partenaires et sous-traitants locaux » dit-il.

 

Directeur de projet sur ITER pour Orano Projets, David Williams souligne qu’outre ITER, le savoir-faire d’une PME peut intéresser son groupe pour d’autres prestations dans ses installations françaises (La Hague, Tricastin, Malvesi…). Quant à Westinghouse, il consacre 20% de son volume d’achats annuel d’1,5 milliard d’euros à des entreprises françaises. « Nous en avons plus de 400 dans notre panel » assure Nicolas Méric, acheteur projet.

 

Pour Pietro Barabaschi, directeur général d’ITER Organization, « Nothing is like ITER ! » car ce réacteur expérimental oblige à se projeter très loin dans le temps avec des technologies inédites. Il n’est que le premier pas aux machines de fusion nucléaire du futur. 

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