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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Journée internationale des droits des femmes : paroles d’entrepreneurs

En cette Journée internationale des droits des femmes, la CCIAMP a souhaité donner la parole à ses élues/élus, afin d’apporter leur point de vue de chefs d’entreprises. 
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  • Journée internationale des droits des femmes : paroles d'entrepreneurs
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    Lundi 8 mars 2021

    Engagée pour la place des femmes dans l’entreprise avec des initiatives telles que 100 000 entrepreneures ou encore l’entrepreneuriat au féminin, la CCIAMP a voulu mettre en lumière le point de vue de ses élus, femmes et hommes, qui représentent les entreprises du territoire Aix-Marseille-Provence. 

     


    L’entrepreneuriat est avant tout un état d’esprit, conquérant, engagé, visionnaire. Les femmes chefs d’entreprises sont des sources d’inspiration, de mobilisation, d’exemple… Leur donner la parole, c’est apporter des perspectives, une vision, un partage d’expériences pour encore et toujours faire bouger les lignes. 

     


    A partir de ces témoignages, Bruno Forand, Facilitateur graphique, a réalisé l’illustration de l’article qui permet de faire émerger les principaux messages et idées force. 

     

     


    Solidarité, Egalité  

     


    « « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant », disait Simone de Beauvoir ». C’est en citant cette célèbre romancière que Sandrine MOTTE de la Société des Eaux de Marseille, introduit son propos et poursuit « Alors, nous, cheffes d'entreprise, serrons-nous les coudes, restons solidaires, avançons ensemble et ne lâchons rien !! ». 

     


    Etre solidaire, aider, tendre la main, cela revient régulièrement dans les propos des entrepreneures comme le prône Laurence PAGANINI de Kaporal France. « Ce que je dirais aux nouvelles générations de jeunes actives ? En tant que chef d’entreprise et femme engagée dans la société, j’ai envie d’aider, tendre la main, transmettre… et promouvoir plus de femmes aux postes dans les COMEX. Les jeunes femmes d’aujourd’hui, ne veulent plus passer par la case Wonderwoman : elles aspirent à une vie différente, comme si elles avaient déjà compris qu’on n’avait qu’une seule vie… Entrepreneures, startup-euses, elles sont nombreuses, créatives et très douées. Mais je sens encore le plafond de verre dans leurs têtes… Boostez votre réseau, osez, inspirez-vous des femmes, soyez passionnées et apprenez à CODER (Les femmes sont sous représentées dans les sphères scientifiques). Please Girls! CODE for Humanity, CODE to be the change you want to see in the world… », s’exclame-t-elle, comme un cri du coeur pour l’égalité. 

     


    La reconnaissance parfois aussi difficile pour les femmes notamment dans le secteur de la restauration comme l’exprime Thomas GOUVERNET de SARL Aromat qui milite pour plus d’égalité. « Dans mon secteur d'activité, la restauration, terriblement impactée par la crise sanitaire, les femmes représentent seulement 6 % des chefs. Si une fois les étoiles obtenues leur légitimité et leur autorité ne sont jamais remises en question, elles ne devraient pas avoir à attendre de diriger une brigade de 40 hommes pour obtenir l’égalité », s’inquiète-t-il.

     

     
    Oser entreprendre 

     

    « Pour entreprendre, il faut oser ! Oser penser que le droit d’entreprendre est accessible à toutes et tous ! Oser croire que les droits des femmes ne concernent pas que le 8 mars mais aussi les 364 autres jours de chaque année ! Oser se faire confiance et avoir de l’estime pour soi ! Oser se souvenir, toujours, que les droits se gagnent jour après jour et surtout ne sont jamais acquis ! », explique Sandra CHALINET de Constructa Asset Management

     


    Même son de cloche du côté de Catherine GINESTE de Raison d’Etre, qui poursuit « « Le meilleur moyen de prévoir le futur est de le créer (Peter Drucker) ». Et si Entreprendre était la voie royale pour façonner un modèle de société à vos couleurs ? En 2021, continuons d’innover sans freins, sans clivage, sans partis pris, soyez vous-même, soyez vraies ! ». 

     


    Car selon Sylvie HABIB de Méditerranée Export « Pour entreprendre il faut de l’audace, de la volonté, de la ténacité, de la créativité...être un homme, Oups désolée encore un coup de l’écriture intuitive, je voulais dire, être à fond la gomme ! Respect pour les femmes qui se sont battues avant moi, car pour moi tout a été possible, et dans les milles occupations de ma vie de femme et d’entrepreneure, je continue à défendre cette vision du monde car personne ne doit renoncer à accomplir sa vie, même une femme ». 

     


    Il faut donc croire en soi et « Faire confiance à l’inconnu et l’inédit. Croire en ses compétences et ressources multiples comme sources de création de valeur. Ne pas avoir peur du regard des autres et de s’inspirer de leurs expériences pour mieux modeler sa propre philosophie d’action. Penser et gérer avec son cœur et son intuition pour mieux appréhender les enjeux, surpasser les problématiques et agir dans l’intérêt de son marché », confirme Adeline DUMON de Regards de Provence. 

     


    Se faire confiance donc, encore et toujours, car ce n’est pas toujours évident, tel que l’évoque Nathalie DUMAS de Flying Rhino. « « Tu ne vas pas y arriver / ça ne marchera jamais ». Si j’avais écouté à chaque fois qu’on m’a assuré que je ne devais pas continuer ou que je n’avais pas les épaules, je serais passée à côté des plus grandes réussites de ma carrière… Si vous y croyez, foncez », conseille-t-elle. 

     


    Et pourtant, des freins demeurent comme l’indique Laurent COLLIN de Stonepower, qui se demande « Pourquoi encore s’étonner au 21e siècle qu’une femme entreprenne alors qu’elle le porte en elle depuis la nuit des temps ? La société doit le voir réellement, l’accepter vraiment et le considérer comme un précieux atout. L’entreprenariat féminin ne doit pas s’inspirer de celui des hommes mais inspirer désormais de nouvelles approches », insiste-t-il. 

     


    François RANISE de Profil SAS poursuit en ce sens : « Défricheuses, éclaireuses, aventurières, les femmes entrepreneures sont doublement exploratrices ; par le genre et le statut... Et pourtant, elles restent tellement sous représentées au sein du CAC 40. Trop fines, trop vraies, trop efficaces, ou pas assez de testostérone ? En tous cas, dans nos croyances, les femmes n’ont pas encore toute légitimité à la prise de risque. Et si notre système osait la véritable égalité homme femme, en s’enrichissant d’un féminin inspirant ? ». Mais comment faire évoluer les mentalités ? s’interroge Cécile KHANN de Mod Capa. « Une femme chef d'entreprise est efficace, combative, inventive, tenace. Une femme chef d'entreprise allie le savoir-faire et la compétence, elle manage ses équipes avec fermeté et humanité. Néanmoins elle doit encore prouver tout cela car les mentalités sont difficiles à faire évoluer malgré de réels progrès dans de nombreux domaines »

     


    C’est pourquoi, « l’entrepreneuriat doit pouvoir s’appuyer sur la diversité de toutes ses composantes et de tous ses talents », insiste Jean-Luc CHAUVIN, Président de la CCIAMP. « Notre territoire a besoin de voir éclore l’esprit d’entreprendre et toutes les énergies. Je soutiens et je salue toutes ces cheffes d’entreprise engagées, libres, autonomes, indépendantes, fortes qui contribuent à l’excellence économique d’Aix-Marseille-Provence », conclut-il. 

     

     

    Tous les jours le 8 mars 

     


    « En 2021 cette journée ne devrait même plus exister et pourtant elle est là. Elle est là pour rappeler à tous que malgré de nettes améliorations ces dernières décennies, aujourd’hui les droits, la liberté des femmes stagnent voire régressent. Ce n’est pourtant pas compliqué le mot : égalité ? », lance Philippe ZICHERT de Ceresine Groupe SER

     


    C’est un combat perpétuel et quotidien. « Le 8 mars comme tous les autres jours, il nous faut poursuivre efforts et initiatives pour que la parité devienne une évidence culturelle, dans tous les secteurs d’activité, à tous les moments de la vie ; l’éducation est primordiale, les dispositifs d’appui bienveillants et efficaces permettent de voir plus loin ; c’est la mission de l’incubateur « Les Premières Sud » dont je suis présidente, de donner aux femmes ou équipes mixtes qui ont un projet, des racines et des ailes pour s’accomplir ! » insiste Christine BORD LE TALLEC du Groupe La Poste PACA. 

     


    Et l’accès à l’éducation est un enjeu permanent, rappelle Delphine DEFRANCE de Ekos Ingénierie : « Nous qui avons eu la chance de naître dans un pays où nous avons eu accès à l’éducation et où nous avons pu librement faire le choix de devenir entrepreneurs sans autre limite que celle de notre créativité souvenons-nous que dans bien des pays le droit même du libre arbitre n’est pas acquis. Ne tolérons aucun retour en arrière si minime soit-il, encourageons les initiatives entrepreneuriales et faisons en sorte que le droit des femmes soit juste une évidence »

     


    Pour cela, les femmes doivent s’emparer de leurs droits et le faire main dans la main avec les hommes. « Activons-nous pour que vienne vite le jour où il n’y aura plus besoin d’une journée pour rappeler que les femmes et les hommes ont les même droits et devoirs, et qu’il n’est pas question d’opposition, mais au contraire d’être ensemble. Pour y arriver, souvenons-nous sans cesse de nos droits et surtout, saisissons-les », s’exclame Aurore SUN de Spark Relations Publics. 

     


    Et c’est l’affaire de tous selon Régine WEIMAR de Hom. « Nous tous, les femmes et les hommes de la société d’aujourd’hui, devront éduquer tous les jours la #générationégalité, celle qui favorisera naturellement le leadership féminin et qui fera bénéficier aux femmes les mêmes droits et les mêmes chances, les mêmes salaires à travail égal et une vie sans peur. Tout naturellement, car ce seront les valeurs de leur éducation. » « #touslesjoursle8mars », prône-t-elle.  

     


    « J’espère que ma fille n’aura pas à connaître le 8 mars ! » s’exclame Sabrina AGRESTI-ROUBACHE de Gurkin Production. « J’espère qu’elle aura d’autres combats à mener car je pense qu’il y a encore tant à faire. Nos aînées ont mené et gagné des combats fondamentaux, à nous de mener ceux de notre époque ! Mes mots pour cette journée vont à celles qui n’ont pas eu le confort du télétravail, à celles qui n’ont pas pu faire l’école à la maison, à celles qui n’ont pas pu faire du sport, ni même juste se reposer... Soyons solidaires des plus fragiles d’entre nous », conclut-elle. 

     

     

    A l’heure de la crise sanitaire 

     

    Cette Journée internationale des droits des femmes se tient cette année au moment où « Le monde entier est centré sur ce virus et ses dégâts sanitaires et économiques », rappelle Katia BLANC de Mysunnybrand. Qui poursuit : « Mais demain, nous risquons de constater des dégâts encore plus profonds, sociaux et sociétaux, voire même des replis, des reculs. C’est pourquoi plus que jamais, nous, femmes entrepreneures devons montrer l’exemple, dire et démontrer que c’est possible, faire de la pédagogie et travailler ensemble, avec nos pairs - les hommes - pour que l’égalité entre les hommes et les femmes devienne une réalité du monde d’après, dans la sphère économique bien sûr, et bien au-delà », espère-t-elle.

     

     

    Et des avancées existent bel et bien comme le rappelle Lucie DEPOORTERE de Abalao. « Cette journée n'est désormais plus un symbole mais la preuve que des Femmes et des Hommes agissent au quotidien pour rendre visible les Femmes et leurs actions. Le thème de cette année est le leadership féminin pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19. Cheffe d'entreprise depuis plusieurs années dans le domaine de la formation professionnelle, ce thème résonne comme un rituel, une routine qui ne se satisfait jamais. Il faut sans cesse se remettre à l'ouvrage, montrer l'Exemple et porter l'Exigence ! La situation sanitaire actuelle est une formidable occasion de renouveler l'exercice avec plus d'innovation et de performance, de signifier que l'avenir ne peut s'inscrire sans les Femmes ».  

     


    Cette crise doit permettre de construire un monde meilleur souligne Vincent GAYMARD du Pullman Marseille. « Comme tout un chacun, continuez de croire en vos rêves et vos objectifs avec détermination et engagement. Profitons de la construction d’un monde post Covid-19 pour imaginer ensemble un futur égalitaire », insiste-t-il. 

     


    « Les difficultés sont là, en raison du contexte pandémique et de la dépression générale qui menace » rappelle Valérie FEDELE du Château de la Buzine. Mais « La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre », constatait Beaumarchais. Les femmes peuvent et doivent porter plus haut l’esprit d’entreprendre avec passion, détermination et enthousiasme », explique-elle.

     

     

    Et pourquoi ne pas en profiter pour regarder l’avenir avec optimisme ? C’est le vœu de Nathalie FOSSATI de la Maison Ferroni « Chaque année, le 8 mars on célèbre la journée internationale des droits des femmes. Elle est ponctuée de son lot de statistiques et de son jargon habituel : écarts, inégalités, représentativité… J'aimerais que cette année, elle soit abordée sous un angle optimiste... et on en a bien besoin dans la période actuelle. Continuons mesdames à avancer dans nos projets, développons nos entreprises et rebondissons si nécessaire. C'est par l'exemplarité que nous donnerons envie à d'autres de se lancer ».  

     

     

    Montrer le chemin 

    Donner envie, montrer la voie, c’est encore plus nécessaire dans le contexte actuel. Corinne PELLEGRINI de By Ambroisine en est convaincue. « Nous sommes ambitieuses, maîtres de nos choix tant sur le plan professionnel que conjugal ou encore parental. Nous prenons notre destin en main en créant nos propres entreprises, nous gérons notre vie comme nous le souhaitons. Bien sûr que courage, rigueur et détermination vont de pair et doivent faire partie de notre vie d'entrepreneures mais cela nous permet de montrer le chemin à toutes celles qui hésiteraient encore. Et enfin et surtout nous gardons le sourire »

     


    « Une femme chef d'entreprise est un entrepreneur comme les autres...enfin presque, puisqu'elle se doit d'être meilleure que les hommes. Si son approche de l'entreprise est plus humaine et plus pragmatique, elle sait aussi concilier vie professionnelle et vie familiale. Mesdames, restez comme vous êtes ! », conclut Nicole RICHARD VERSPIEREN de Le Sommelier.

     

     

     

    100 000 entrepreneurs 


    L'association 100 000 Entrepreneurs s'associe cette année encore au réseau des chambres de commerce et d'industrie (CCI) et au réseau FCE (Femmes Chefs d'Entreprise) à l'occasion de la 9e édition des « Semaines de sensibilisation des jeunes - Femmes et entrepreneuriat » qui se tient du 8 au 26 mars. 

     


    A cette occasion, Katia Blanc, Corinne Pellegrini, Lucie Deporteere, Nathalie Fossati et Valérie Fédèle, membres de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, iront échanger avec les jeunes dans les écoles et partager leur passion pour la création d'entreprise. Objectif : montrer aux jeunes, des exemples de réussite incarnés par des femmes entrepreneures et intrapreneures.

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