Le Port de l'Anse de la Réserve certifié « Port Propre »

« Dans notre réponse à l'appel à candidature concernant la délégation de service public du Port de l’Anse de la Réserve, nous avions indiqué dès 2018 notre volonté d'engager une démarche vertueuse conduisant à la certification. Promesse tenue » se félicite Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence. 

Niché à la sortie du Vieux-Port, au pied du fort Saint-Nicolas, le Port de l'Anse de la Réserve abrite plus de 200 bateaux, deux restaurants, des bassins d’entrainements pour la pratique de l’aviron et trois associations sportives : le Rowing Club, l’Union Nautique Marseillaise et les Scouts marins. 

Une certification européenne

L'infrastructure vient de se voir remettre le 15 décembre 2022 par l'Association française de normalisation (AFNOR) la certification « Ports Propres ». Véronique Tourrel, déléguée générale de l'Union des Ports de Plaisance PACA-Monaco, est à l’origine de cette norme. « L'UPACA est l'organisme professionnel des gestionnaires de ports de plaisance publics et privés. Avec l'aide des services de l’État, de l'AFNOR, de la Région, nous avons imaginé et créé « Ports Propres » car il nous apparaissait essentiel de montrer la dimension environnementale de nos adhérents. Quatre-vingts ports sur 147 en Provence-Alpes-Côte d’Azur l'ont obtenue, une centaine en France ». 

D'abord nationale, puis européenne, la certification « Ports Propres » constate le respect de dix-sept critères portant sur la maîtrise des pollutions chroniques ou accidentelles, le tri des déchets, les économies d’eau et d’énergie. « Cette norme devrait bientôt devenir ISO, c'est-à-dire mondiale » révèle Olivier Constant, délégué général PACA-Corse de l'AFNOR. « Les choses avancent dans le bon sens. Il me semble important que cette initiative française devienne internationale ». Des propos repris par Jean-Luc Chauvin. « C'est d'ici, depuis Bouches-du-Rhône, à Martigues, que tout est parti ». 

Des investissements pour l’environnement

La démarche de certification s'inscrit dans un plan de remise à niveau du Port de l’Anse de la Réserve. Elle a nécessité un million d'euros d'investissements de la part de la Chambre, avec comme objectif de transformer ce site en un véritable « Village Plaisance ». Pour Jean-Luc Chauvin, il s'agit d'un « atout dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024. Marseille deviendra alors un site olympique en accueillant notamment les épreuves de voile ». Labellisé centre d’entraînement, le Port de l’Anse de la Réserve espère séduire des équipes nationales. 

Le port a mis en place une filière de traitement des déchets portuaires, construit un point propre pour le tri et la collecte des déchets, isolé ses installations, opté pour un éclairage LED, acheté du matériel dédié à la lutte contre la pollution marine. « C'est pour nous une fierté particulière, car nous sommes pour l'instant la seule société du Vieux Port à posséder cette certification » poursuit Jean-Luc Chauvin. « Elle constitue le début d'un processus pour aller toujours plus loin dans le respect de l'environnement. Nous allons demander aux plaisanciers de nous accompagner dans cette démarche ». 

Recyclage de pares-battages

Pour illustrer cette volonté, une convention de partenariat tripartite entre la CCIAMP, le Port de l'Anse de la Réserve et l'Atelier Poupe a été signée. Cette start-up marseillaise recycle des pares-battages usagés (éléments utilisés par les navires pour se protéger des contacts avec d'autres bateaux ou avec un quai) pour fabriquer luminaires, accessoires et mobiliers. 

« Le Port de l’Anse de la Réserve va collecter les défenses pour les remettre à l'Atelier Poupe. Nous lui fournirons sa matière première », explique Jean-Luc Chauvin. Des ateliers de sensibilisation seront par ailleurs organisés par la CCIAMP et l'Atelier Poupe.

« Cette convention illustre notre volonté d'avancer ensemble, de jouer collectif. Il est de la responsabilité de la Chambre de faire connaître nos belles start-up. J'ai un rêve : qu'à Marseille, tous les éclairages des JO de 2024 soient des luminaires fabriqués par l'Atelier Poupe à partir de pares-battages recyclés », conclut-il. 

Crédit photo : Sophie Vernet