Si le plan « Marseille en grand » censé sortir la ville d'une situation dramatique grâce à des milliards d'euros d'investissements concerne essentiellement les trois piliers majeurs que sont la sécurité, l’école, et la santé, l’économie n’est pas oubliée. Capital jeune, transports ou encore la culture : voici ce qu’il faut retenir.
La création d'un « carrefour de l'entrepreneuriat » sous la responsabilité de la Banque publique d'investissement (BPI) et fléché en direction des jeunes, devrait faciliter la création d'entreprises. Le déploiement du « capital jeunes créateurs » offrira aux jeunes proposant un projet sérieux une dotation et un accompagnement. Jean-Luc Chauvin, président de la CCIAMP, partie prenante de ce déplacement présidentiel, a immédiat réagit à ces annonces et se félicite « on peut dire que nous avons été entendus par le Président sur l’expérimentation. La CCIAMP prendra toute sa part sur la mise en œuvre des mesures liées à l’Entrepreneuriat, l’appui à la création d’entreprise est notre cœur de métier ».
Fort d’un littoral de 255 km, d’un archipel de 4 îles aux portes de Marseille, d’un parc national intégré à la ville et du 2ᵉ port de Méditerranée… le territoire métropolitain sera plus que jamais reconnecté à son environnement maritime. Emmanuel Macron promet en effet des investissements massifs dans le port de Marseille Fos, notamment en matière de fluviomaritime, d'électrification des quais ou encore dans le fret.
L’un des points faibles de Marseille. La ville a construit ses deux lignes de métro en partie en doublon avec celles de tramway, et n'a plus les moyens d'investir. Pour y remédier, le gouvernement met en place un Groupement d'intérêt public, qui permet à des partenaires publics et privés de mettre en commun des moyens pour la mise en œuvre de missions d'intérêt général. Ce GIP réunira les collectivités locales pour financer une dizaine de dossiers, essentiellement dans les quartiers nord.
Le projet, pas encore finalisé, devrait comprendre quatre nouvelles lignes de tramways, cinq de bus à haut niveau de service et une automatisation du métro. L’État participera à hauteur de 250 M€. Pour Jean-Luc Chauvin « l’enveloppe est un peu juste… Je ne pense pas que ce soit suffisant, mais c’est un début à la fois pour rattraper le retard et les urgences. » ajoutant que « cela va permettre de relier le nord au sud, de permettre aux habitants de pouvoir travailler et ainsi décongestionner la ville. »
À noter que 1,4 milliard d'euros seront apportés par l'État, sur un budget total d'environ 3,5 milliards, pour le projet de ligne Marseille-Nice et le réaménagement de la gare Saint-Charles.
À la frontière entre l'économie et la culture, il dévoile la création de grands studios cinématographiques, avec le premier bassin de tournage en mer, la modernisation du pôle média de la Belle de Mai, l'implantation d’une école CinéFabrique et d'une antenne marseillaise de la Cinémathèque française. Des dizaines de milliers d’emplois sont concernés.