> Nénuphar verticalise les éoliennes | CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence
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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Nénuphar verticalise les éoliennes

Elle développe actuellement une éolienne des mers à axe vertical qui figure parmi les trois projets majeurs en France en matière de turbine en version flottante. Une deuxième génération d’éolienne offshore dont les développements sont aux prémices.
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    Jeudi 18 juin 2015

    De prime abord visuel, cela s’apparenterait à un moulin à vent en style industriel ou pour les enfants à un tourniquet géant. Il s’agit pourtant d’un projet que d’aucuns citent comme une innovation majeure dans le secteur de l’énergie éolienne en mer. Une maquette réduite est pour l’heure installée à terre sur la Darse 1 de Fos-sur-Mer (cf photo) mais la future éolienne flottante à axe vertical est destinée à flotter au grand large et en eaux profondes. Elle mesurera 100 m de hauteur et 50 m d’envergure et ses pales tourneront autour d’un axe vertical contrariant ainsi les solutions existantes à axe horizontal.

    C’est la société Nénuphar, fondée en 2006 par Charles Smadja et Frédéric Silvert qui est à l’origine de ce concept figurant à ce jour parmi les deux ou trois grands projets en France qui animent la communauté de l’éolien offshore flottant.

     

    Si vous saviez ... le potentiel métropolitain dans le secteur de l'énergie

    Les premières éoliennes offshore (celles issues des projets retenus dans le cadre des deux premiers appels à manifestation d’intérêt) n’ont en effet pas encore fleuri les côtes françaises qu’émerge déjà la version flottante. Contrairement à la première génération, les turbines des mers flottantes ont le grand intérêt de pouvoir être ancrées là où les premières solutions ne seraient plus économiquement rentables, soit à plus de 50 m, et là où précisément, elles peuvent tirer tous les avantages de la force des vents. « Sa production maximale sera atteinte entre 45 et 50 km/h », précise Charles Smadja, à l’occasion du voyage de presse initié par la CCIMP avec la presse nationale et spécialisée pour balayer, deux jours durant, tout ce que le territoire compte de technologies et d’innovations dans le domaine énergétique. Une opération dans le prolongement de la campagne de communication nationale « Si vous saviez ce qui se passe ici » et qui vise à mettre en exergue le potentiel métropolitain dans six filières.

     

    Transfert du siège à Aix-en-Provence

    La société (40 personnes), qui possède un bureau à Lille (Nord) et à Aix-en-Provence, où sera probablement transféré le siège, est en train de terminer l’assemblage d’un prototype de 2 Mw et prévoit d’effectuer des tests en mer avec deux démonstrateurs en 2016 avant d’installer, en 2018, une ferme pilote de 13 turbines de 2,6 MW chacune à une vingtaine de kilomètres des côtes de Port Saint-Louis du Rhône. Ce premier parc sera exploité par EDF Énergies Nouvelles, avec lequel Nénuphar collabore depuis 2009 dans le cadre du projet européen VertiWind, tandis que l’ingénieriste Technip, autre partenaire du projet, est chargé de la conception et de la fabrication des flotteurs. Le consortium a reçu pour ce parc pilote le soutien de l’Europe via un engagement d’aide au rachat de chaque kilowatt heure produit, soit une valeur de 37 M€.


    Made in France

    Nenuphar a développé sa propre architecture d’éolienne à axe vertical ainsi que la technologie de fabrication de pâles. Les pièces seront fabriquées en France, à l’exception des roulements qui viendront d’Allemagne. L'assemblage devrait créér quelques 350 emplois, puis pérenniser 20 emplois une fois que le parc sera en service.

    « La structure de notre éolienne est plus simple et plus robuste dans des conditions maritimes extrêmes que les éoliennes traditionnelles. Elle est plus économique (de 30 %) à l’installation et à la maintenance, le coût des fondations étant réduit. Seuls de petits flotteurs sont nécessaires puisque le centre de gravité de l'éolienne est réduit. Son impact dans le paysage est plus limité car elle est moins haute. Elle est capable de supporter des inclinaisons jusqu'à 15 à 20° sous l'effet du vent », détaille Charles Smedja, plus laconique sur le coût de l'éolienne. « Le développement d’une technologie éolienne en mer se chiffre à plusieurs dizaines de millions d’euros, de l'ordre de 150 M€ ».

     

    Recapitalisation

    Pour ce faire, l’entreprise s’est recapitalisée en avril dernier à hauteur de 15 M€ avec l’entrée, à hauteur de 11 %, d’Areva, Bpifrance via le fonds Écotechnologies et le fonds d’investissement Idinvest Partners (auprès duquel elle avait déjà levé 3 M€ en 2010). Une montée progressive de l'industriel Areva est également prévue.

     

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