Ose, 2e édition : un succès qui ne se dément pas

L’envie d’entreprendre est bien présente chez les femmes. « Ose !» a contribué à leur mettre le pied à l’étrier… ou à les conforter dans leur business. 

C’est peu dire que l’entrepreneuriat au féminin est un sujet qui fédère. La seconde édition de « Ose ! Le Cercle Business des Entrepreneures » le démontre en tout cas. Organisée à Martigues au Pôle Mikado le 12 octobre, elle a attiré plus d’une centaine de participantes, dont 62% de porteuses de projet et 38% de dirigeantes. Preuve que l’envie d’entreprendre est présente chez les femmes, mais aussi que ce rendez-vous, donné pour la deuxième fois par la CCIAMP à ces dernières, répond à leurs attentes.  « J’en suis convaincu, l’ADN de l’entrepreneur est bien le même, que l’on soit un homme ou une femme finalement, et c’est ce qui nous unit et nous réunit aussi !Toutefois, il nous a paru nécessaire de créer cet évènement qui vous soit dédié, dirigeantes, entrepreneures, et porteuses de projet, afin de faire encore bouger les lignes, de booster l’entrepreneuriat féminin, de valoriser les réussites car nous croyons que l’un des principaux freins aujourd’hui pour les femmes dans le milieu professionnel est le fait d’oser », s’exprimait ainsi le président Jean-Luc Chauvin lors de l’événement. 

Mais oser… elles l’ont fait ! Pour preuve, 18 futures entrepreneures et dirigeantes (le concours était aussi dédié cette année aux dirigeantes et non plus seulement aux porteuses de projet) se sont ainsi livrées à l’exercice à l’occasion du concours de pitch. Et trois lauréates ont été distinguées, chacune dans sa catégorie : porteuses de projet, dirigeantes d’entreprise, mais aussi projets éco-responsables, une nouveauté cette année. Car le nombre d’idées vibrant au diapason de l’environnement ont conduit les partenaires de l’événement à créer un prix couronnant ces aspirations. 

3 lauréates, quatre coups de cœur

Ainsi, dans la première catégorie, c’est la porteuse de projet Anne Loriot qui rafle la mise, avec son projet « Happy Brain Food », une d’offre alimentaire de street food innovante réconciliant gourmandise et alimentation santé. Côté dirigeantes, les lauriers sont allés à Lauriane Tribet pour son entreprise « office déco », proposant un aménagement éco-responsable des espaces de travail collectif. Enfin, dans la troisième catégorie, Nathalie Garcia a été primée pour son projet d’épicerie vrac, nommée Green Coach’in. Elles gagnent, selon la catégorie, prestations d’accompagnement, adhésion à des réseaux (entrepreneur’ielles ou Premières Sud pour les porteuses de projet, offre premium au Métropolitain Business Act pour la dirigeante), formations certifiantes et autres frais de gestion pour un compte pro… Des coups de pouce nécessaires, estime encore Jean-Luc Chauvin, évoquant les freins auxquels les femmes sont confrontées. Car ils peuvent « être personnels, intérieurs, mais aussi bien sûr venir de l’extérieur, de notre société, de ses codes… Le fait que les projets portés par des femmes aient parfois plus de difficultés à obtenir un financement est une réalité. Mais une autre réalité est également le fait que les femmes vont parfois, d’elles même, porter des projets moins ambitieux… C’est à la société, et aux organismes représentatifs comme la CCIAMP, mais aussi les pouvoirs publics, aux différents échelons, de contribuer à changer la donne ». Outre les trois lauréates, quatre autres candidates ont été primées dans la catégorie « coup de cœur » et ont reçu une adhésion à l'association Premières Sud : le binôme Claire Brzokewicz/Sophie Villeneuve, Brigitte Rochebloine, Laeticia Léonard et Virginie Lopes. 

« Les feed backs de la première édition ont montré que le concours peut être un bon levier pour booster la notoriété d'un projet, et nous l'avons conçu ainsi, avec des gains utiles pour développer et booster le projet, en termes de communication et de notoriété », précise de son côté l’élue Catherine Gineste. 

Plus de 50 rendez-vous BtoB 

Plus largement, « même si la première édition a été un très beau succès, nous avons encore travaillé pour peaufiner le format et correspondre au maximum aux attentes des entrepreneures et du marché d'aujourd'hui, avec les nouvelles tendances », s’exprime-t-elle encore. 

Ainsi, plus de 50 rendez-vous BtoB ont été organisés. Du business meeting empreint d’une belle énergie, bien perçu par les participantes, puisqu’il leur a permis d’apprendre « à se préparer pour des rendez-vous qualifiés, à aller droit au but dans la présentation de leur projet », rapportent certaines. Enfin, les ateliers bien-être, complets, et la séance offerte avec un photographe, donnant accès à une portrait corporate pour celles qui le désiraient, ont également été très appréciés.