Un départ plus que timide, voire catastrophique : c’est le retour des 35 commerçants du territoire interrogés par la CCIAMP, un jour après le coup d’envoi des soldes d’hiver, débutées ce 20 janvier et durant jusqu’au 16 février prochain.
Les raisons de ce calme démarrage ? Tout d’abord, une désertion des centres villes du territoire, interprétés par le frein résultant du couvre-feu de 18h, impactant de fait les flux et les achats en soirée, compactant le temps dédié au shopping. Une contraction synonyme de saturation dans l’esprit du consommateur, peu enclin à se frotter à la foule. Par ailleurs, les restaurants et les bars, toujours fermés, ne peuvent prodiguer des conditions favorables à une expérience client optimale. Le constat est le même dans les centres commerciaux, enregistrant aussi une baisse de fréquentation. Seules exceptions : Plan de campagne, hors Avant Cap, et les terrasses du Port à Marseille, avec des files d’attente organisées dès 9h30 en tenant compte des contraintes sanitaires. Les chiffres restent malgré tout à la baisse.
CA en berne
Ainsi, l’ensemble des personnes sondées prévoit-il un chiffre d’affaires des soldes d’hiver 2021 plus mauvais que celui de l’année précédente. Des estimations qui s’expliquent, outre la contrainte du couvre-feu, par la diminution du pouvoir d’achat et le choix d’un lancement des soldes en fin de mois, réduisant de fait le panier moyen. Ou encore par le télétravail, modifiant les habitudes de consommation.
A noter que les commerçants, prudents, s’adaptent à cette nouvelle donne et ont anticipé l’effet Covid en prévoyant des stocks équivalents, voire plus faibles que l’année dernière. Ils ont par ailleurs, pour la majorité des enseignes indépendantes, démarré les soldes avec des taux de réductions importants, soit 50% à 70%, par besoin accru de trésorerie. Ils voient aussi sous un œil favorable cette date de soldes inédite, plus tardive, espérant même qu’elle sera déplacée à l’avenir à début février.
Enfin, malgré ce terne bilan pour l’heure, les 35 commerces interrogés entendent relativiser au vu des bons chiffres du mois de décembre, du succès d’opérations promotionnelles organisées depuis trois semaines et d’un possible lissage de l’acte d’achat sur les quatre semaines de soldes.