Vœux 2024 « Tous acteurs » : près de 3 500 personnes présentes pour les JO, le sport et l’entreprise !

Si les Jeux Olympiques et Paralympiques sont siglés « Paris 2024 », Marseille attirera sa part de lumière en accueillant la flamme olympique le 8 mai avec l’arrivée du Belem puis les épreuves de voile et des matches de football en juillet. La Région Sud tiendra encore la vedette en 2030 avec l’accueil des JO d’hiver dans les Alpes françaises. « Aucune région dans le monde n’aura connu deux compétitions olympiques en moins d’une décennie » souligne le président de la CCIAMP.

Sport et entreprise ont donc tout intérêt à se rapprocher pour maximiser les chances de victoires partagées sur les stades et les pistes comme sur les terrains économiques. Avec « Tous acteurs », l’engagement est bien là et peut être poussé encore plus loin. « Les Jeux appartiennent à tout le monde. Il reste encore 185 jours. Être prêts aujourd’hui ne sert à rien, ne nous privons donc pas de ce temps pour l’être quand ils s’ouvriront » souligne Thierry Rey, champion olympique de judo en 1980 et conseiller spécial du comité d’organisation des JO, en rappelant le rôle majeur des entreprises dans le bouclage du budget. Nombre d’entre elles y sont déjà associées en Provence, mais une implication accrue est toujours possible, même pour des PME…  

Communauté de valeurs et d’esprit

Pour Christine Fabresse, Présidente du Directoire de la Caisse d’Epargne Provence-Alpes-Corse, s’engager offre une triple utilité pour les sportifs, pour le territoire et ses habitants et pour l’économie. « Il doit pouvoir rester un héritage de ces Jeux » dit-elle. Président du directoire de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria sait combien le stade fédère le « peuple marseillais » dans sa diversité par le foot et, ces derniers mois, par le rugby, les concerts ou le Pape. « C’est un lieu d’attractivité, de tourisme, de recettes économiques et surtout de partage de bons moments tous ensemble » dit-il, convaincu que les relations humaines qui s’y nouent constituent aussi « un héritage à transmettre ». « Rien n’est plus important que la vie collective » glisse, dans une vidéo, le chef cuisinier Alexandre Mazzia.

Plusieurs sportifs évoquent les similitudes entre leur esprit de compétition, leur capacité à digérer leurs succès comme à se relever des échecs, et les qualités qu’exige le parcours d’un dirigeant d’entreprise. « Par le sport, j’ai pu montrer que beaucoup de choses pouvaient être possibles. Chemin faisant, on se prend au jeu » affirme Fabien Lamirault, pongiste handisport, six fois médaillé olympique. « Je vais au bout parce que je veux transmettre, c’est la cause que je défends, la promesse que j’ai faite qui m’animent » confie Ara Khatchadourian, sportif de l’extrême, quand il avoue des moments de doute. « Ne jamais lâcher », c’est aussi ce que ressent la présidente de la Cité des Entrepreneurs (220 membres) et porte-parole de « Tous acteurs », Sandra Chalinet, pour qui le collectif d’une entreprise ou d’une équipe aide à se surpasser. Clavel Kayitaré fait écho à cette conviction : il a perdu l’usage de sa jambe gauche lors de la guerre du Rwanda et est devenu médaillé paralympique en 100 mètres et 200 mètres. « Un athlète n’est jamais seul, c’est un collectif. Le sport de haut niveau m’a permis de grandir ». 

Croire en ses chances maintenant et demain

Mais outre cette harmonie de valeurs, la coopération entre entreprises et sportifs peut s’instaurer sur un socle plus matériel. La nageuse Marie Wattel avance le rôle du sponsoring dans le financement de la préparation aux compétitions, pour sortir du seul cercle familial. Guillaume Rao, directeur scientifique Technosport d’Aix-Marseille Université, s’emploie, lui, à ce que les technologies nées dans les laboratoires de recherche soient transférées dans des entreprises qui pourront contribuer, par leurs innovations, « à faire gagner aux sportifs les quelques pourcents qui mènent à une médaille ». Dirigeant associé du cabinet Crowe Ficorec, Matthieu Capuono insiste sur « la trajectoire sur plusieurs années » qu’a dessinée l’intégration de la sphère sportive dans le management de ses équipes, sur le bien-être des salariés, la nutrition… et combien leur fidélité en sort renforcée. Il s’investit aussi dans l’aide à la reconversion de sportifs. Julie Carcassonne, secrétaire générale de Medinsoft, mentionne le projet de l’association visant à réunir vingt binômes entreprises/athlètes vers les JO. « C’est se donner les moyens de vivre les Jeux à travers les yeux des athlètes et d’anticiper l’étape suivante, l’après-carrière, pour travailler avec eux et les accompagner ». « Le sport de haut-niveau ne dure pas toute une vie » rappelle Stanislas Huille, nageur au Cercle des Nageurs de Marseille, qui cumule, du coup, son essor sportif avec des études à Sciences Po.

« Quand on change de vie, on n’a pas envie de devenir médiocre ! » clame l’ex-nageur Camille Lacourt, avant que plusieurs membres de « Tous Acteurs » (Chambre des Métiers et de l’Artisanat 13, Cpme 13, U2P, Club Top 20) ne concluent sur leur désir de « relever des défis ensemble », même si les terrains de l’entrepreneuriat sont souvent plus mouvants que ceux voués aux épreuves sportives. 

« 2024 est vraiment une année charnière, martèle à nouveau Jean-Luc Chauvin, en rappelant qu’elle doit permettre parallèlement de lancer concrètement les 11 à 13 milliards d’euros d’investissements industriels programmés sur le territoire métropolitain. « J’invite toutes les entreprises et les acteurs économiques d’Aix-Marseille-Provence à se saisir collectivement de cette chance pour montrer le meilleur de nous-mêmes et être à la hauteur de ce momentum historique, des JO 2024 et également de 2030 ».