> Audit énergétique industriel - Guide complet
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Audit énergétique industriel : étapes, aides et bénéfices pour PME/PMI

L’audit énergétique industriel permet d’analyser les consommations, d’identifier les gaspillages et de définir des actions d’économie. Obligatoire pour les grandes entreprises mais aussi accessible aux PME avec des aides financières, il contribue à réduire les coûts, renforcer la compétitivité et préparer la transition vers la décarbonation.

📑 Sommaire

 

Audit énergétique industriel : définition et utilité

Un audit énergétique industriel n’est pas seulement une obligation réglementaire, c’est avant tout un outil stratégique. Il permet d’obtenir une vision claire de la consommation énergétique d’un site, de détecter les pertes et de définir un plan d’action concret

 

Ses principaux objectifs sont :

  • Diminuer la consommation énergétique et alléger la facture, avec un potentiel d’économies allant jusqu’à 25 %.
  • Identifier les pertes énergétiques et les gisements d’efficacité.
  • Contribuer aux objectifs climatiques nationaux, avec -35 % d’émissions industrielles visées d’ici 2030.
  • Préparer et sécuriser des investissements ou l’accès à des financements.

 

Au-delà de l’aspect réglementaire, l’audit s’impose comme une brique essentielle de la transition énergétique et de la décarbonation des entreprises. De plus en plus d’industriels s’y engagent volontairement, non seulement pour respecter la loi, mais aussi pour gagner en efficacité et en compétitivité.

 

Qui est concerné, à quel moment, et selon quelles normes ?

Toutes les entreprises industrielles ne sont pas soumises aux mêmes obligations en matière d’audit énergétique. La réglementation européenne et française fixe un cadre précis, mais de nombreux acteurs choisissent également de réaliser un audit de manière volontaire pour améliorer leur performance et préparer leur stratégie bas carbone.

 

En pratique, voici les principaux cas de figure :

  • Audit obligatoire : pour les entreprises de plus de 250 salariés ou réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 50 M€. Elles doivent réaliser un audit tous les 4 ans selon la norme EN 16247-1.
  • Audit volontaire : pour les PME/PMI industrielles, notamment celles qui souhaitent réduire leurs coûts énergétiques ou préparer des investissements. Des dispositifs simplifiés comme le Diagnostic Carbone sont adaptés à leur taille.
  • Bon moment pour agir : lors d’une hausse significative des coûts de l’énergie, avant un projet d’investissement industriel ou en anticipation d’une mise en conformité réglementaire.

 

Qu’il soit imposé par la loi ou engagé volontairement, l’audit énergétique est un passage obligé pour les industriels souhaitant rester compétitifs tout en respectant la réglementation.

 

Il est d’autant plus stratégique pour les entreprises des Bouches-du-Rhône, au cœur des enjeux de transition énergétique et soutenues par des dispositifs comme ceux de l’ADEME et de la CCIAMP.

 

L’audit énergétique industriel en 3 temps

➤ Avant : préparer le terrain

La phase préparatoire conditionne la qualité de l’audit. Elle consiste d’abord à définir le périmètre de l’étude : s’agit-il d’un atelier, d’un site complet ou d’un procédé particulier ?

 

Cette étape permet également de collecter les données existantes : factures d’énergie, historiques de consommation, rapports de maintenance.

 

Enfin, l’entreprise doit sélectionner un prestataire qualifié (auditeur certifié ou bureau d’études référencé par l’ADEME) afin de garantir la conformité méthodologique.

 

➤ Pendant : déroulement de l’audit

L’auditeur réalise une analyse approfondie sur site. Cela comprend la visite des installations, la prise de mesures, l’analyse des procédés et des échanges avec les équipes techniques.

 

Les méthodes mobilisées peuvent varier : analyse énergétique systémique, simulation numérique, ou encore méthode du pincement pour identifier les pertes de chaleur fatale.

 

L’objectif est de mettre en évidence les postes les plus énergivores et les opportunités d’optimisation.

 

➤ Après : rapport, plan d’actions et décisions

À l’issue de l’audit, un rapport détaillé est remis à l’entreprise. Il présente un plan d’actions hiérarchisé avec des mesures classées selon leur retour sur investissement et leur impact énergétique.

 

Certaines recommandations peuvent être mises en place rapidement, comme le réglage des équipements ou un meilleur suivi des consommations. D’autres demandent des investissements plus importants, comme la récupération de chaleur fatale ou l’électrification des procédés.

 

Cette phase sert de base à une étude de faisabilité ou à un plan d’investissement. Elle permet aussi de conditionner l’accès à certaines aides financières, qui exigent la réalisation préalable d’un audit.

 

Quelles aides et financements pour les audits énergétiques ?

➤ Les dispositifs nationaux

Plusieurs aides existent pour soutenir les industriels dans la réalisation d’un audit énergétique. L’ADEME peut financer une partie du coût, jusqu’à 70 % pour certaines entreprises, en fonction de leur taille et de leur secteur.

 

Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) constituent également une source de financement complémentaire. De plus, les appels à projets du plan France 2030 soutiennent les projets de décarbonation ambitieux, notamment dans les secteurs les plus énergivores.

 

Les PME et PMI disposent par ailleurs de solutions adaptées, comme le Diag Eco-Flux de Bpifrance, qui permet d’identifier des économies sur l’énergie, l’eau, les déchets et les matières, ou encore le Diag Décarbon’Action, centré sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

➤ L’accompagnement de proximité

En plus des aides nationales, des programmes locaux apportent un soutien concret aux industriels. Dans les Bouches-du-Rhône, la CCIAMP pilote le projet LIFE EcoSMEnergy, centré sur l’efficacité énergétique des industries du territoire. Ce dispositif propose des audits, des formations pour les référents énergie, un suivi via une plateforme numérique, ainsi qu’un réseau d’échanges entre entreprises.

 

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Quels bénéfices concrets pour les entreprise ?

L’audit énergétique ne se limite pas à une contrainte réglementaire, il apporte aussi des avantages concrets aux industriels. Voici les principaux bénéfices pour l’entreprise.

 

Réduction des coûts de production

En identifiant les gaspillages et en optimisant l’utilisation de l’énergie, un audit permet de diminuer la consommation et la facture énergétique. Selon l’ADEME, les économies peuvent atteindre 10 à 25 %. Ces gains rapides améliorent directement la rentabilité et la compétitivité de l’entreprise.

 

Conformité réglementaire et accès aux financements

L’audit énergétique permet d’anticiper les obligations légales liées à la Stratégie Nationale Bas Carbone et aux directives européennes. Il est aussi souvent indispensable pour bénéficier d’aides publiques comme celles de l’ADEME, des Certificats d'économie d'énergie (CEE) ou de Bpifrance. Un vrai coup de pouce pour financer des projets d’efficacité énergétique ou de décarbonation.

 

Compétitivité et image de marque

Au-delà des aspects techniques, l’audit renforce l’attractivité de l’entreprise. En intégrant des solutions bas carbone et en réduisant ses émissions, une industrie valorise son engagement auprès de ses clients, partenaires et collectivités. C’est un véritable atout dans une démarche de RSE.

 

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Préparation de la décarbonation

Un audit fournit une feuille de route claire pour transformer les procédés. En éclairant les choix technologiques (récupération de chaleur, électrification, énergies renouvelables), il permet de planifier la transition et de contribuer aux objectifs de neutralité carbone fixés à 2030 et 2050.

 

Zoom : les spécificités des PME/PMI industrielles

Les PME et PMI industrielles font face à des obstacles spécifiques quand il s’agit de réaliser un audit énergétique : manque de temps, budget serré, peu de compétences en interne... Et bien souvent, la gestion de l’énergie repose sur le dirigeant ou le responsable maintenance, qui ont déjà beaucoup à gérer.

 

Pour répondre à ces contraintes, des dispositifs adaptés comme le Diag Décarbon’Action ou le Diag Eco-Flux offrent des diagnostics simplifiés et largement financés par l’ADEME et Bpifrance. 

 

L’audit vise à cibler les actions rapides et peu coûteuses, tout en préparant des projets plus ambitieux comme l’électrification ou la valorisation de chaleur fatale. Même pour une PME, c’est un levier concret de compétitivité et de transition bas carbone.

 

FAQ audit énergétique industriel

Un audit énergétique est-il obligatoire pour une PME ?

Non, l’audit énergétique n’est obligatoire que pour les grandes entreprises (plus de 250 salariés ou 50 M€ de chiffre d’affaires). En revanche, les PME et PMI peuvent bénéficier de dispositifs simplifiés et financés qui leur permettent d’accéder aux mêmes bénéfices sans contrainte réglementaire.

 

Combien coûte un audit énergétique ?

Le coût varie selon la taille du site et la complexité des procédés. Pour une PME industrielle, il se situe généralement entre 5 000 € et 15 000 €. Des aides publiques (ADEME, CEE, Bpifrance) permettent toutefois de réduire fortement ce coût, parfois jusqu’à 70 % pris en charge.

 

Quelle est la différence entre un audit énergétique et un bilan GES ?

L’audit énergétique se concentre sur les consommations d’énergie (électricité, gaz, chaleur) et leur optimisation. Le bilan GES évalue l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre, directes et indirectes (scope 1, 2 et 3). Ces deux démarches sont complémentaires et souvent réalisées ensemble dans une stratégie bas carbone.

 

Combien de temps dure un audit énergétique ?

La durée dépend de la taille et de la complexité du site industriel. En moyenne, il faut prévoir entre 2 et 6 mois, entre la collecte de données, les visites sur site et la remise du rapport final.

 

Peut-on obtenir une aide sans audit obligatoire ?

Oui. Même lorsqu’il n’est pas imposé par la réglementation, un audit volontaire peut être financé. Les dispositifs ADEME, CEE et Bpifrance soutiennent les entreprises qui souhaitent améliorer leur efficacité énergétique et réduire leurs émissions de CO₂. Il s’agit donc d’une opportunité pour agir sans attendre une contrainte légale.

 

Sources :