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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Filière énergie : La géothermie et la thalassothermie investissent Marseille

Intelligence urbaine, innovation sociétale, technologies vertes, usages numériques, Euromed II veut réinventer les codes urbanistiques pour minimiser son empreinte écologique mais maximiser la solidarité énergétique.
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    Lundi 15 juin 2015

    « La ville a changé. C’est maintenant la vie qui va changer grâce à Smarseille, une préfiguration de la ville du futur. La vie sera plus douce, plus facile et la ville, plus intelligente, plus sobre, plus durable ».

    C’est la promesse commerciale faite par les porteurs du démonstrateur Allar (dit Smartseille, contraction de « smart » et de Marseille). Ce programme mixte de 58 000 m² sur 2,7 ha (90 M€ d’investissements), dont la livraison finale est prévue en 2018, sera « le premier éco-quartier de de la future écoCité de Marseille », lance Hervé Gattineau, directeur des grands projets immobiliers chez Eiffage, un des promoteurs du projet avec EDF et Orange Business Services.

     

    « Si vous saviez tout ce qui se passe …dans la filière énergie »

    C’est au siège régional d’EDF planté au cœur de la future EcoCité Euromed II, dans un bâtiment bas carbone labellisé BBC-HQE, qu’est accueillie la délégation de presse, une douzaine de journalistes issus des médias nationaux conviée par la CCI Marseille Provence à un « roadshow » de deux jours au sein de la filière énergétique du territoire. L’opération, qui s’inscrit dans la continuité de la campagne nationale initiée avec un film de promotion « Si vous saviez tout ce qui se passe ici », est la deuxième du genre. Une opération similaire a eu lieu il y a deux mois pour valoriser cette fois la filière santé.

     

    Un des premiers territoires labellisés

    Tandis que la vue sur le chantier de l’îlot Allar (dont la première pierre a été posée en avril dernier) est panoramique, les journalistes sont invités à imaginer ce que sera demain cet « éco-quartier » qui doit servir de territoire d’expérimentation à des concepts de construction durables et innovants appelés à être dupliqués sur l'ensemble des 170 ha d’Euromed II. Établi entre Cap Pinède et les Arnavaux au Nord, le village du Canet à l'Est et Bougainville au Sud, ce nouveau périmètre s’est fixé pour objectif la construction de 14 000 logements neufs, 500 000 m2 de bureaux, 100 000 m2 de commerces et 100 000 m2 d’équipements publics. Le tout dans le respect du cahier des charges imposé par le label ÉcoCité dont il fut l’un des premiers territoires français sélectionnés en 2011. Objectifs assignés : maîtriser la demande d’électricité, diminuer les émissions de CO2, diversifier les sources de production énergétique et …faire évoluer les comportements (énergivores) des uns et des autres.

     

    Solidarité énergétique

    L’extension d’Euroméditerranéenne sera donc solidaire en énergie. Et pour ce faire, l’établissement public d’aménagement Euroméditerranée a présenté des projets conjuguant bâtiments à énergie positive, gestion exemplaire des déchets, et concentré de technologies via notamment des partenariats noués avec le pôle de compétitivité SCS, Cap Energies et le Prides Bâtiment Durable Méditerranéen.

    La boucle d’eau de mer (géothermie marine) et le démonstrateur Allar sont deux des trois projets structurants d’Euromed II ayant permis l’obtention du label.

     

    Usages partagés

    « Dans Smartseille, l’utilisation du parking sera mutualisée entre bureaux et logements et l’on pourra réserver une place, une voiture (16 disponibles en autopartage) ou un vélo électriques à partir de son smartphone ou de sa tablette. Les jardins et potagers seront partagés. Les logements comporteront une pièce nomade dont l’usage pourra épouser le besoin. Une e-conciergerie proposera des services à la carte. On pourra gérer à distance la sécurité de son appartement », promeut Hervé Gattineau.

     

    De l'énergie puisée dans les profondeurs marines

    « On économisera jusqu’à 30 % sur sa facture d’énergie. Reliés à une boucle de transfert, bureaux et logements échangeront leurs calories », poursuit-il. Eiffage s’est associé à EDF Optimal Solutions, filiale de l’électricien français, afin de développer ce dispositif de « boucle à eau de mer ». Cette technologie permet d’alimenter un réseau de chauffage et de rafraîchissement grâce à la récupération des calories de l’eau de mer, précise Pascal Perres, directeur du développement territorial chez EDF.

     

    Dépollution par les champignons

     Smartseille testera par ailleurs à grande échelle la mycorémédiation, méthode de dépollution douce par les champignons qui permet l'absorption et la transformation des contaminants du sol (hydrocarbures lourds et aromatiques, cadmium et plomb notamment)

    « Elle est moins énergivore que les techniques traditionnelles et elle permet de réduire significativement le très coûteux enfouissement des terres polluées de classe 1, tout en favorisant le réemploi sur le site », indique le représentant d’Eiffage, qui pour cette technologie est associé à l’entreprise savoyarde Gauthey (ingénierie et travaux de réhabilitation des sites et sols pollués) et à la start-up à l’origine de cette innovation Polypop basée à Thonon les Bains (74).

    Outre Eiffage pour développer le programme, EDF pour la boucle d’eau de mer, Orange Business Services pour le déploiement des NTIC et Lafarge, le démonstrateur mobilise également des PME et start-ups (Enodo, Ubargri, Amplifynature, Polypop et Echy).

     

    Thalassothermie ou géothermie ?

    « Ce sont des principes similaires mais les technologies sont différentes. L’objectif final reste le même : une moindre intensité énergétique. C’est une grande chance pour Marseille de pouvoir adresser toutes ces solutions », explique Michel Estève, directeur délégué Méditerranée chez Engie (ex GDF Suez), pour distinguer sa solution déployée sur Euromed 1 de celle utilisée par EDF Optimal Solutions sur Euromed 2.

    Le groupe va démarrer, via ses filiales Cofely Services et Climespace (réseaux de froid urbain), la construction près d'Arenc le long de la façade portuaire d'une centrale thermo-frigorifique qui pompera l’eau de mer pour en récupérer les calories et les frigories. Conçue pour chauffer et climatiser 500 000m² de logements, de commerces et de bureaux, la centrale marseillaise, qui sera livrée l’an prochain, sera la quatrième à expérimenter la technologie après Barcelone, Monaco (qui exploite déjà la solution depuis 1960) et la Seyne-sur-Mer.

    « L’installation présente plusieurs avantages : elle écarte d’emblée les problèmes sur les tours de refroidissemen (foyer pour la légionellose), son prix est décorrélé des tarifs d’exploitation et elle permettra de réduire de 70 % des émissions de gaz à effet de serre et 65 % de la consommation d'eau habituellement utilisée dans les systèmes réfrigérants », vend Patrick Berardi, directeur de ce projet « Thassalia» chez Engie.

    Pour amortir son investissement de 35 M€, Cofely a bénéficié de subventions (5,4 M€) provenant de l'Ademe, du Feder, de la Région, du Département, de la Ville et de la communauté urbaine. À ce jour, le groupe a signé avec le promoteur Constructa pour le raccordement de ses tours en travaux, La Marseillaise et H99. Elle va en outre raccorder une partie des Docks, les bâtiments du programme mixte Euromed Center en chantier (70 000 m² portés par Foncière des Régions et Crédit Agricole Assurances) et le futur Parc habité d’Arenc. Elle estime à 6 M€son chiffre d'affaires par an.

     

     

     

     

     

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