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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

La finance verte en pleine croissance

Désormais, impact écologique et social figurent parmi les indicateurs permettant aux entreprises d’accéder à un financement. Des enjeux face auxquels TPE et PME sont souvent démunies. Acteurs publics et privés se mobilisent pour proposer des outils. 
rencontres de la finance verte
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Mardi 28 novembre 2023

Plus de 350 participants, et 80 intervenants : organisées par le média en ligne GoMet’, en partenariat avec la CCIAMP, les premières Rencontres de la finance verte et solidaire ont fait le plein le 24 novembre, au bâtiment Cap Joliette à Marseille. Autour d’une conviction forte : désormais, aucune entreprise ne peut faire l’impasse sur son impact écologique et social.

 

« C’est incontournable quelle que soit la taille de l’entreprise ou son secteur d’activité. Il faut investir dans la transformation de la manière de produire, de consommer, et en mesurer l’impact, souligne Jean-Michel Sibué, élu à la CCIAMP et directeur du fonds A Plus Finance. Cela nécessite un accompagnement, particulièrement pour les TPE/PME, qui représentent 96 % des entreprises du territoire. »

 

Un besoin d’autant plus important que la dimension de RSE prend une importance croissante dans les négociations avec les financeurs : « Avant même de soumettre un dossier en comité, nous réalisons systématiquement un audit ESG (environnement, social et gouvernance) pour comprendre les enjeux de l’entreprise à court, moyen et long terme, explique Hélène-Anaïs Bouscarle, responsable ESG/RSE pour le fonds Ixo Private Equity, qui investit dans les TPE/PME dans le Sud de la France. Ce genre d’audit nous a déjà amené à arrêter les discussions avec certaines entreprises. »

 

« La durabilité sociale et environnementale d’une activité, c’est l’enjeu majeur aujourd’hui, abonde Alexandre Flageul, président d’Ambition capital, association qui regroupe les acteurs régionaux de capital investissement en Paca. Si on intègre pas cette dimension, on est obsolète dans quinze ans, et la valeur du capital disparaît. »

 

Diagnostic, prêts... et patience

Comment faire pour s’emparer de ces enjeux, à la réglementation souvent complexe et qui peuvent s’avérer longs à faire évoluer ? D’abord en gardant à l’esprit que « statut ne vaut pas vertu ». « Les coopératives de la grande distribution ont longtemps été considérées comme faisant partie de l’ESS (économie sociale et solidaire), note Xavier Corval, administrateur de la Chambre régionale de l’ESS et président fondateur d’Ecosphère. Ce qui importe, c’est de s’intéresser vraiment au partage de la valeur qui est produite et au modèle économique de son activité. »

 

Pour des entreprises n’ayant pas pris en compte à leur création la dimension RSE, la première étape peut être de réaliser un état des lieux des enjeux. « Au travers de la partie financière, on va pouvoir identifier beaucoup de points comme les impacts environnementaux, ou les enjeux d’égalité hommes-femmes, sur la répartition des postes et les salaires, détaille Mathieu-Capuono, expert-comptable associé au cabinet Crowe Ficorec. A partir de là, on peut mettre en place des indicateurs et une stratégie de long terme, en faisant bien attention à la décliner en trajectoire de petits pas. »

 

Pour l’impact environnemental, l’Ademe, agence de la transition écologique, propose de son côté des diagnostics « éco-flux », en partenariat avec BpiFrance. « Cela représente un investissement de 2 000 à 3 000 € pour l’entreprise mais, à terme, cela permet des économies 30 000 à 80 000 € par an », rappelle Camille Schneuwly, chargé de coordination climat à BpiFrance.

 

Des prêts ciblés sont accessibles pour financer les investissements, notamment Sud Prêt Climat, mis en place par la Région et la BPI. Axé sur les PME, il peut aller jusqu’à 300 000 €. Une démarche de transition qui a aussi un intérêt économique à long terme : en étant plus sobre, les entreprises deviennent plus résilientes. « Se fournir localement par exemple, cela permet d’être plus solide quand le prix des transports augmente, pointe Céline Robert, directrice de la Butterfly school, qui sensibilise entrepreneurs et salariés aux enjeux environnementaux. De même, ne pas fonctionner à sa pleine capacité peut être très utile en cas de crise, quand on a besoin d’en avoir sous le coude pour passer l’écueil. » 

 

Les équipes de la CCIAMP sont à votre disposition pour vous accompagner dans le financement de vos projets. Contactez-nous !

 

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