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Le don en nature pour réduire la précarité matérielle

Dans le cadre de la 14e édition de la Semaine du Don en Nature qui s’est tenue fin mars, la CCIAMP a accueilli au Palais de la Bourse une table ronde pour sensibiliser les entreprises aux problématiques de la précarité matérielle et présenter les associations bénéficiaires. Mais comment fonctionne le don en nature ? A qui s’adresse-t-il ? Quel est le rôle de l’Agence du Don en Nature ? Interview avec sa directrice adjointe. 
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    Mardi 12 avril 2022

    L’Agence du Don en Nature se positionne comme un intermédiaire entre les entreprises donatrices et les associations caritatives. Noémie Caponnetto Rampa, directrice adjointe de l'Agence du Don en Nature (ADN), en précise les contours. 


    Quelle est la mission de l'ADN ? 

    Nous collectons auprès d'entreprises, surtout des industriels, des produits non alimentaires neufs voués à la destruction, pour les redistribuer à des associations. Nous sommes en quelque sorte des intermédiaires. Nous ne traitons que des grosses quantités, des palettes ou des camions entiers. Les donateurs nous livrent dans notre entrepôt situé près de Lille. Les dons comme le transport sont défiscalisés. Puis, sur notre site Internet, les 1 300 associations que nous avons agréées (Armée du Salut, épiceries sociales et solidaires, Emmaüs...), choisissent les produits, les quantités. Nous préparons les commandes et livrons deux semaines plus tard. 

     

    Quels sont vos moyens, vos résultats ? 

    Nous travaillons avec une vingtaine de salariés et une trentaine de bénévoles présents dans toute la France. Nous ne collectons que dans l'hexagone. Nous assurons une traçabilité complète. Nos 200 donateurs savent exactement qui reçoit leurs produits. En valeur, nous avons confié aux associations 50 M€ de dons en 2021, soit 10 millions de produits distribués à un million de personnes. En bout de chaîne, les bénéficiaires sont des SDF, des enfants, des femmes en difficulté, des travailleurs pauvres. Nous disposons d'un budget de 2 M€ financé par des entreprises donatrices et les contributions des associations qui participent au coût des livraisons. 

     

    Une loi interdit la destruction des invendus ? 

    Effectivement. Elle entre progressivement en application depuis janvier 2022, mais beaucoup d'entreprises ont anticipé. Les dons en nature ont progressé de 40% en 2021. 

     

    Que récoltez-vous ?

    Pour 50% de l'hygiène de base (dentifrice, savons...). Mais aussi de l'équipement de la maison, du textile, de l'électroménager, des jouets, des fournitures scolaires... Beaucoup de produits de grandes marques. Parfois plusieurs camions d'un coup. 

     

    Qu'a changé la crise de la Covid-19 pour votre activité ?  

    Les besoins ont explosé. Pour des étudiants, des auto-entrepreneurs, des saisonniers... Les donateurs ont joué le jeu en nous livrant beaucoup de masques et de gels hydroalcooliques, surtout pendant la première vague. 

     

    Et la guerre en Ukraine ? 

    Théoriquement, nous n'intervenons qu'en France. L'Ukraine représente une première pour nous par sa nature, une guerre, et les volumes distribués. En un mois, cela représente 700 000 € de marchandises. Nous travaillons avec une trentaine d'ONG pour envoyer des produits sur place, dans les pays frontaliers, mais aussi en France pour les réfugiés. De l'hygiène et des vêtements en Ukraine, un peu de tout dans l'hexagone. Nous prenons en charge la totalité des frais de transport. 

     

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