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Le Parc national des Calanques se dote d’une marque commerciale

La marque commerciale « Esprit parc national » sera déclinée dans les 10 parcs hexagonaux. Une initiative pour conjuguer environnement et développement économique vertueux.
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    Jeudi 23 juillet 2015

    Si les parcs sont bien identifiés dans leurs rôles traditionnels et historiques – protéger des espaces de biodiversité exceptionnelle –, ils ne sont pas encore bien reperés dans leur mission de développement économique. Le lancement officiel de la marque commerciale « Esprit parc national », qui sera déclinée dans les 10 parcs hexagonaux, devrait corriger un peu ce déficit de perception.

    Présentée le 18 juillet au président Hollande à l'occasion de sa visite dans le Parc national des Cévennes en Lozère, elle l’a été officiellement ce 22 juillet dans celui des Calanques par Didier Réault, président du conseil d’administration, et Danielle Milon, présidente de Bouches-du-Rhône tourisme (et vice-présidente du CA) aux côtés des partenaires impliqués dans la démarche* et en présence des deux pionniers du territoire : Christophe Ferrato et Vincent Guiffant, tous deux proposant des chambres d’hôtes en cœur du Parc.

     

    Levier économique

    Si le secteur de l’hébergement étrenne la nouvelle marque, elle pourra être attribué à tous autres domaines de l’activité touristique (produits et services) issus évidemment de pratiques de production et d’exercice vertueuses.

    Avec ce nom déposé (et enregistré à l’INPI en avril 2014), les parcs nationaux poussent leur logique d’intégration. Depuis la loi de 2006, ils partageaient « un projet de développement durable du territoire ». Désormais, ils se dotent d’un référentiel (basé sur des critères d’attribution communs pour tous et contrôlés) destiné à doper leur attractivité auprès de « cibles extérieures : porteurs de projet, investisseurs, visiteurs touristiques, futurs habitants... ». En somme, un levier économique.

     

    Pas une AOC, une AOP, une IGP ni … un label

    « Esprit parc national n’est pas une AOC (Appellation d’origine contrôlée), une AOP (Appellation d’origine protégée) ni une IGP (Indication géographique protégée), qui désignent un produit tirant son authenticité et sa typicité de son origine géographique unique », distinguent les instigateurs du projet. Ce ne sera pas davantage un label « qui garantit qu’un produit possède des caractéristiques qui lui confèrent une qualité supérieure à celle de produits similaires, en raison de conditions de production ou de fabrication qui lui sont particulières ».

     

    Marque-caution

    À la fois promesse et repère auprès des visiteurs souhaitant des choix de consommation en adéquation avec la préservation des espaces naturels, le logo apposé au nom du parc sera attribué pour trois ans selon un cahier des charges (dont les critères sont vaguement détaillés) « à des acteurs économiques volontaires, qui proposent des produits et services issus ou exercés en cœur de parc, dans l’aire d’adhésion et aire maritime adjacente. »

    Son usage impliquera le versement d’une redevance annuelle. En contrepartie, le prestataire bénéficiera « des droits d’utilisation, d’un accompagnement dans le déploiement, de formations, d’une stratégie de communication collective, d’une promotion locale et nationale. »

     

    Vers un tourisme en quête de sens

    « Je n’ai pas vécu les critères du cahier des charges comme une contrainte. Je remplissais déjà presque toutes les conditions. L’audit m’a décidé à réaliser des projets que je remettais toujours à plus tard ». Pour Christophe Ferrato, « bénéficiaire » pour La petite Calanque, la marque va lui permettre de se différencier et de « l’aider dans son travail de sensibilisation en faveur d’un tourisme éco-responsable. »

    Même esprit chez Vincent Guiffant (La villa d'Orient), qui veut contribuer à la prise de conscience collective.

    « C’est un outil de sensibilisation du public pour transmettre les bons comportements à adopter dans un espace naturel d’exception et inciter aux bons gestes, tant de la part des hébergeurs que des clients. »

     

    Troisième site péri-urbain mondial

    La France compte aujourd’hui sur son territoire 10 Parcs nationaux. Officiellement née le 18 avril 2012,  après 12 ans de débats, le Parc national des Calanques est le dernier créé à ce jour (un projet est en cours de création entre Champagne et Bourgogne). Et non des moindres : il est le troisième site péri-urbain mondial et le premier à la fois terrestre (8 500 ha) et marin (43 500 ha) en Europe. Il intègre trois communes en cœur de parc (Cassis, La Ciotat et Marseille) et 7 en aire optimale d’adhésion (Carnoux, Cassis, Ceyreste, La Ciotat, Marseille, La Penne-sur-Huveaune et Roquefort-la-Bédoule.)

    Chaque année, la réserve, qui abrite 140 espèces terrestres animales et végétales protégées et 60 espèces marines patrimoniales, accueille entre 1,5 et 2 millions de visiteurs. Le Conseil d’administration (40 membres) de l’établissement public a adopté en novembre dernier un budget de 4,12 M€ pour 2015 dont 3,78 M€ apportés par sa tutelle, le Ministère de l’Écologie.

     

    * Bouches du Rhône Tourisme, Comité régional du Tourisme, CCI Marseille Provence, Chambre d’agriculture des Bouches-du-Rhône, les offices de tourisme de Cassis, La Ciotat et Marseille.

    Parc national : leur présence se justifie-t-elle dans les domaines économique et social ?


    Quels sont les impacts socio-économiques liés à la présence d’un parc national ? Du fait de ses contraintes réglementaires, sa valeur ajoutée reste difficilement quantifiable. Sont-ils une entrave au développement ou au contraire un atout pour un développement harmonieux et durable des territoires ? Une évaluation (publiée en mai 2014) a été menée pendant 4 ans par l’établissement public Parcs nationaux de France (qui gèrent les 10 sites d’exception française dont quatre se trouvent en région PACA) sur les sites de Port-Cros et de la Guadeloupe. Elle établit à 11 € le bénéfice pour 1 euro investi dans le parc national de la Guadeloupe et pour Port-Cros, le rapport est respectivement de 92 € empochés pour 1 € investi.

    La valeur totale des services rendus par deux écosystèmes du Parc national de Port-Cros (PNPC) pour la seule contribution à la régulation du climat est ainsi estimée à environ 20 M€/an. Les retombées économiques marchandes des visiteurs sur ce parc (coût de 6,6 M€/an) sont pour leur part évaluées à 83 M€/an.

    En moyenne, les habitants de PACA consentiraient à payer 40 €/an pendant 5 ans ou à donner 12 jours/an de travail bénévolement pour maintenir la protection et la gestion des espaces naturels de Port-Cros. La valeur sociale (image et valeur patrimoniale) pour l’ensemble des habitants de la région PACA (de 20 ans et plus) est ainsi estimée à 485 M€/an

    Aussi, l’existence d’un parc sur un territoire génèrerait, au-delà des personnels qu’il emploie directement, entre 60 et 70 emplois.

     

    La CCI Marseille Provence et le Parc national des Calanques s'engagent pour trois ans

    La CCI Marseille Provence et Le Parc national des Calanques signeront en septembre une convention les liant pour trois ans et visant d’ici à 2017 à mettre en œuvre des actions conciliant  développement économique et respect des usages. Déjà membre du conseil d’administration du Parc, au sein duquel l’institution consulaire dispose d’un siège, la Chambre, qui a « très tôt défendu la création d’un parc national en tant qu’outil d’attractivité pour le rayonnement du territoire », s’engage par cette convention à accompagner le PNC dans ses grands chantiers.

    Parmi ceux-ci : le déploiement de la marque commerciale « Esprit Parc national Calanques » (5 audits prévus en 2015 dans les secteurs de l’hébergement et des visites des Calanques en bateau à propulsion hybride, électrique ou éolienne), l’encadrement des activités commerciales et artisanales implantées dans le cœur de Parc, l’évaluation de l’impact socio-économique du site ainsi que la création et l’animation d’un observatoire de la qualité des eaux en vue de disposer d’un outil d’aide à la décision dans les politiques de gestion de l’eau et des milieux aquatiques. C’est d’ailleurs l’une des 15 actions auxquelles s’est engagé le Parc dans le cadre du contrat de baie de la métropole marseillaise. Un premier bilan de l’ensemble des actions réalisées sera présenté en janvier 2016.

     

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