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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Maritima sert du « made in France » aux navires

Implantée dans l’anse Aubran, à Port-de-Bouc, la société d’avitaillement s’est diversifiée ces dernières années sur d’autres activités (biocarburants, ciments). Soumise à un contexte règlementaire très contraignant, elle poursuit son développement avec l’appui de sa maison-mère, Sogestran.
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    Vendredi 28 septembre 2018

    Avec le pilotage, le remorquage et le lamanage, l’avitaillement est l’un des services indispensables au fonctionnement d’un port de commerce. Il consiste à approvisionner les navires en escale en tous types de produits nécessaires au fonctionnement du navire et à la vie de l’équipage et des passagers. « Un bateau, c’est une petite ville entièrement autonome » rappelle Christian Domini, directeur général de Maritima, entreprise née en 1945 et spécialisée dans le transport maritime de produits pétroliers, l’avitaillement et la mise en dépôts 24h sur 24. Elle est depuis 1991 l’une des filiales de CFT (Compagnie fluviale de transport), principale entité de Sogestran, premier armateur fluvial français fondé par Edmond Girardet et basé au Havre, en Normandie, qui célèbre cette année ses 70 ans*.

    L’entreprise a connu beaucoup de transformations au cours des 20 dernières années notamment pour s’adapter à la réglementation, aux exigences de ses clients et aux impératifs sociaux très spécifiques du secteur, Maritima ayant choisi d’employer du personnel français sur les marchés français. Investissements conséquents « Un marin de Maritima passe à bord environ 120 jours par an, sur la base d’une organisation qui prévoit cinq jours de travail, puis cinq jours de repos, trois fois consécutivement, sur le bateau, et une période de quinze jours à terre. Quand il est à bord, son temps de travail ne peut excéder quatorze heures, mais il ne peut pas faire plus de six heures consécutives sans repos. C’est une organisation très pointue à maîtriser pour être toujours en capacité de répondre au client qui, lui-même, impose le respect de ses propres critères et certifications ».

    Maritima emploie 70 salariés dont une vingtaine de sédentaires pour un chiffre d’affaires de 10,7 millions d’euros en 2017. Le groupe assure les fonctions support et commerciales. « Son appui est précieux quand il faut investir, comme nous l’avons fait entre 2005 et 2008, avec le renouvellement complet de notre flotte pour nous plier à la règlementation de disposer de navires à double coque. C’était à l’époque plus de 70 millions d’euros d’investissement pour construire sept nouveaux navires. Un cabinet de design nous a assistés pour concevoir les unités. Nous souhaitions exercer notre métier dans des conditions optimales. C’est de la haute couture ! ».

    En novembre dernier, 21 millions d’euros supplémentaires ont été investis dans la construction du « Mayoury » qui assure une liaison avec des officiers français entre l’Espagne et le Maroc. Nouvelles perspectives Maritima s’est parallèlement déployée sur de nouvelles activités en Méditerranée. En 2006 naît Biomar pour transporter par cabotage des biocarburants depuis Sète vers Lavera/Fos, mais aussi sur la façade atlantique. En 2011, CFT acquiert la compagnie maritime Someca Transport à Nice, spécialiste du transport de ciment en vrac entre Nice et la Corse. Il confie à Maritima l’exploitation de l’activité. La PME opère également en avitaillement depuis 2015 en Algérie, intervient à Barcelone, aux Canaries… Elle regarde avec le groupe vers d’autres horizons en Europe et jusqu’aux Antilles /Guyane.

    Mais pour Christian Domini, il est quasiment impossible à l’international de maintenir des navires sous pavillon français premier registre. Une nouvelle évolution de la règlementation de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) devrait cependant lui offrir de nouvelles perspectives. A compter du 1er janvier 2020, l’obligation s’imposera aux navires d’utiliser des fiouls à teneur maximale en soufre de 0,5% sur toutes les mers du globe (il est actuellement de 3,5%) pour réduire l’impact environnemental du transport maritime. « Nos clients sont en capacité d’intégrer ces nouveaux produits ». Le service commercial travaille aussi sur le transport et l’avitaillement en GNL.

     *le Groupe SOGESTRAN compte plus de 210 bateaux fluviaux et maritimes au sein de plusieurs sociétés fluviales dont CFT, CLT, CFT GAZ, MAHIEU, et des filiales maritimes, MARITIMA, BIOMAR, CBS , SOMECA , CFTMO et MN. Il emploie 800 personnes dans quatre métiers : transport fluvial, transport maritime, transport multimodal et services aux industries.

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