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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Thales SESO fait miroiter son futur industriel

Société Européenne de Systèmes Optiques, la filiale du groupe Thales compte plus de soixante de ses miroirs en orbite spatiale et plus de 1 200 dans les synchrotrons du monde entier. Découverte d’un entreprise de pointe en compagnie de Jean-Luc Chauvin et de la Team CCIMP.
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    Lundi 28 mai 2018

    Quel Provençal, en levant les yeux vers le ciel, en détectant peut-être, lors d’une nuit claire, le parcours linéaire d’un satellite, se doute que les miroirs embarqués sur l’engin ont été conçus et fabriqués à Aix-en-Provence ? Créée sous le nom de Sud Optique en 1965 puis devenue SESO (Société Européenne de Systèmes Optiques) en 1985 reprise fin 2010 par le groupe Thales et rebaptisée Thales SESO, la société intervient dans le spatial, l’astronomie et les grands équipements scientifiques. « Ces trois dernières années, 80% de notre activité sont venus du spatial, mais dans les trois prochaines années, nous pensons que 50% découleront de nos autres domaines » indique la présidente de Thales SESO, Christine Queval. Lors de son acquisition par Thales, la PME employait près de 80 collaborateurs. Elle en compte 150 aujourd’hui.

    Ses locaux, également, n’ont cessé de s’étendre au point de se déployer sur près de 6 000 m2 dont 4 600 m2 de bâtiments de production et de salles blanches. Ce 23 mai, Caroline Sesia Blanchet, vice-présidente de la CCI Marseille Provence, Patrick Escudier, membre élu de la chambre, et Anne Reiffers, animatrice de territoire, ont découvert la diversité de ses projets aux côtés de sa présidente, de Martin Sebilleau, directeur des opérations, de Christian Ducourthial, directeur industriel et de Christian Du Jeu, directeur recherche et développement. Thales SESO a livré des miroirs dans 26 pays. Si 66 d’entre eux sont en orbite spatiale, « il y en a autant actuellement en intégration chez les maîtres d’œuvre et 40 sont en fabrication » souligne Christian Du Jeu. « Notre savoir-faire maison réside dans notre capacité à imaginer et concevoir le design de miroir le plus adapté à son utilisation mais aussi la manière d’usiner, polir et traiter les blocs de verre pour atteindre ce résultat » ajoute Christian Ducourthial. 

     

    Finition ultra-haute précision


    Un processus qui réclame beaucoup de temps par comparaison à d’autres industries. Il faut ainsi de trois à douze mois pour assurer le polissage parfait d’un miroir, à quelques nanomètres près sur un mètre de diamètre. « La précision demandée équivaut à la taille d’un cheveu sur un terrain de football, indique Christine Queval. Pour réaliser notre plus grand miroir, il a fallu quatre ans, mais notre objectif est de passer à terme à 2 ans et demi ». Dans ses ateliers, Thales SESO investit continuellement : il y a deux ans, elle a acquis un nouvel équipement d’usinage, en octobre dernier, c’est une machine de polissage par bombardement ionique, dédiée à la finition des produits, qui a étoffé des moyens de production déjà conséquents : dans son process, quarante machines dont dix robots sont exclusivement consacrés au polissage ! Les exigences varient selon les marchés, mais elles sont toujours « de haute précision », que ce soit pour des satellites d’observation de la terre ou météo, des télescopes géants, des synchrotrons ou le laser mégajoule du CEA. Tout défaut ou erreur est interdit. L’entreprise soigne donc aussi les traitements qu’elle apporte (réfléchissants, anti-reflets…) et les contrôles optiques et mécaniques de ses réalisations. « Nous maîtrisons la chaîne de bout en bout pour concevoir, fabriquer, traiter, vérifier et intégrer des optiques au-delà d’un mètre de diamètre » confie Martin Sebilleau. 

     

    Un robot avec des PME


    La société souhaite  se lancer en R&D dans la réalisation d’un « robot du futur » adapté à tout type de surface, pour raccourcir ses délais de production et accroître ses performances. Un projet qu’elle voudrait conduire en partenariat avec des PME, prioritairement locales et nationales. 

     

    A partir d’un bloc de verre, Thales SESO réalise, entre autres, des miroirs pour des satellites au prix de plusieurs mois d’opérations (usinage, polissage, traitement, contrôle…). Christian Ducourthial, directeur industriel, veille à la qualité du process. 

     

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