L’exposition photos de la CCIAMP « Elles flashent », met en avant dix huit portraits de femmes entrepreneures du territoire à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des femmes. Une exposition visible du 08 mars 2024 au 12 mai 2024 sur les grilles du Palais de la Bourse.
- L'exposition
- Anne-Lise Bottalla, Céline Locatelli & Marie Popot - Bliss Yoga
- Béatrice Sosna - Atelier Poupe
- Caroline Ohanian - Aparanjän
- Cerise Steiner - Les Fabricoleuses
- Cindy Fabbricelli - TravelHand
- Drucilla Bazard - Beautyligo
- Emilie Ollier - Gusta
- Emilie Robert - Aixploreuse
- Emmanuelle Novero - Mont-Mars
- Eugénie Maurin - Les paniers d’Eugénie
- Isabelle Van Everbroeck - Atorika
- Julie Gonin - JOG
- Marion Piscione - Zoé la Modeuze
- Sabine Meneut - Glokis
- Sandrine Gandin - Short Fuse Original
- Soreya Harchache - Soft Tatoo Formations
- Véronique Gonzalez - Les Minettes en Goguette
- Virginie Lopes - Portuliège Prestige
L'exposition
L’exposition photos de la CCIAMP "Elles flashent", met en avant 20 portraits de femmes entrepreneures du territoire à l’occasion de la journée Internationale des Droits des femmes. Initialement visible du 08/03 au 08/04, l'exposition joue les prolongations jusqu'au 12/05 sur les grilles du Palais de la Bourse.
L’objectif : aborder l’entrepreneuriat au féminin comme une évidence, et non un exploit, et banaliser la création d’entreprise pour toutes.
Une sélection inspirante tout secteur confondu
Forte de l’un de ses événements phares "Ose", et de sa communauté associée "Ose Entreprendre", la CCIAMP a sélectionné un panel de profils variés tant par le secteur d’activité et l’âge permettant à toutes les femmes de s’identifier et de sauter le pas vers l’entrepreneuriat.
Pour découvrir les portraits, rendez-vous sur la Canebière du 08/03 au 12/05.
Découvrez chacun des portraits en cliquant sur les différents onglets.
Photographies de Claude Almodovar.
En partenariat avec
Je souhaite rejoindre la communauté des entrepreneures Ose !
Anne-Lise Bottalla, Céline Locatelli & Marie Popot - Bliss Yoga
Aix-en-Provence
Le flow power
Bliss Yoga dispense des cours de yoga moderne, joyeux et bienveillant.
Créer son entreprise fut évident pour ce trio jovial. La découverte du yoga lui a donné envie de le pratiquer quotidiennement. Cette pratique lui a donné envie de se former. Et se former, l’envie de transmettre « et donc de lancer notre studio ! », rit Céline qui a rencontré Anne-Lise lors de la formation.
Leur entrepreneuriat se résume par audace, courage, optimisme, passion et enthousiasme, « parfois trop ! Mais ce n’est pas grave, car on rebondit très vite ». Trois mois après l’ouverture de Bliss Yoga, elles ont dû fermer à cause du Covid, « nous avons donc créé des cours en ligne ». Depuis, elles ne cessent de se réinventer. Si aujourd’hui, elles ont trouvé un bon équilibre, elles savent que « ça va encore bouger », précise Anne-Lise. « On a toujours envie de bousculer », s’esclaffe Marie, associée depuis la création du deuxième studio en 2023.
Leur parcours pourrait se résumer à construire, déconstruire, reconstruire « et ne pas s’attacher à ce qui a été construit », poursuit la cadette. Autrement dit, « suivre le ‘’flow’’ : on ne maîtrise pas tout, il faut savoir se laisser porter par les événements et faire confiance ». Leur force tient aussi à leur complémentarité. Céline la céleste est une créative toujours pleine d’idées, Anne-Lise la terrienne les concrétise. Et Marie la solaire rassemble quand les deux premières sont en désaccord… Un différend bénéfique, car il oblige à trouver une solution, « toujours meilleure », conclut l’aînée.
Leur ADN ? La blissitude - de l'anglais ‘’félicité’’. Pour l’atteindre, elles vivent l’instant présent et la connexion à soi.
Plus d’infos : blissyoga.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Béatrice Sosna - Atelier Poupe
Marseille
Lumineuse entrepreneure
À la barre d’Atelier Poupe, cette Marseillaise imagine et crée des luminaires à partir de bouées de bateau recyclées.
L’aventure entrepreneuriale entamée avec Atelier Poupe est un peu un retour aux sources pour Béatrice Sosna. Car elle avait déjà monté une première entreprise deux décennies plus tôt, à seulement 23 ans.
« Le salariat était à l’époque impensable pour moi. Je le voyais comme un cadre trop étriqué où on ne pouvait pas s’exprimer », se souvient-elle. Une opportunité l’amène à changer d’avis. Elle reste finalement 17 ans employée dans la même boîte jusqu’au déclic et l’envie de voler de nouveau de ses propres ailes. « C’était pendant le confinement. Je me baladais sur le port pendant l’heure de sortie autorisée. Mon regard s’est posé sur une bouée de pare-battage et l’idée de la transformer en luminaire m’est aussitôt venue. Je suis repartie avec et m’y suis mise dès le soir ».
Une motivation et une détermination qui l’ont conduite, moins de quatre ans après son premier modèle, à en concevoir des dizaines d’autres. Des pièces uniques fabriquées à la main, donnant au passage une deuxième vie à un déchet normalement destiné à l’incinération. « Même avec une première expérience, entreprendre est par définition un parcours du combattant. Surtout lorsque l’on veut innover sans maîtriser ni les termes ni le process. Quand on y arrive, on peut donc être fière ! Et pour ça, il faut oser, persévérer, ne jamais abandonner », glisse-t-elle.
Après un atelier à Marseille qui fait aussi office de showroom, Béatrice Sosna envisage désormais de dupliquer son entreprise dans d’autres secteurs du littoral français. Et s’ouvrir ainsi à de nouveaux horizons.
Plus d’infos : atelierpoupe.com
Photographie : © Claude Almodovar
Caroline Ohanian - Aparanjän
La Valentine
Sa marque, son bijou
Déterminée, persévérante et passionnée, cette créatrice de bijoux a trouvé sa voie en créant sa propre marque, Aparanjän.
« Je vais foncer, que ce soit pour me prendre un mur ou pour que ça perce ».
Caroline Ohanian est du genre déterminée. Pourtant, quand elle a créé sa marque de bijoux fantaisie Aparanjän (avec le tréma) qui signifie bracelet en arménien, en 2016, elle était un peu « paumée ».
Après avoir commencé sa carrière au côté de son père, dans la fabrication de vêtements, elle se retrouvait sans emploi, la concurrence chinoise ayant eu raison de l’entreprise familiale. C’est en regardant la série Desperate Housewives, dans laquelle une des héroïnes se met à créer des bijoux pour gagner un peu d’argent, qu’elle a eu le déclic. C’était ce qu’elle voulait faire aussi. Ni une, ni deux, elle crée son auto-entreprise. « C’était simple, réalisable quasiment du jour au lendemain, se rappelle-t-elle. Ça m’a vachement motivée. » elle n’a jamais regretté son choix.
« Mon entreprise, c’est mon bébé », sourit-elle. Un bébé qu’elle a regardé grandir avec patience et persévérance. « Step by step, avec toujours de nouveaux objectifs pour pouvoir m’épanouir constamment ». Sans jamais baisser les bras. « C’est à la portée de tous, il suffit de le vouloir. Les portes ne s’ouvrent pas facilement, mais j’ai fini par saisir la bonne opportunité. » En l’occurrence la collaboration avec des influenceuses qui a fait décoller sa marque. En 2018, elle a changé de statut pour être à la tête de son entreprise.
Elle gère aujourd’hui une douzaine de salariés ainsi que deux boutiques : l’une à Marseille, où elle est installée, et l’autre à Paris. Et ne compte pas ses heures pour pérenniser sa marque. Tout en savourant sa liberté. « Faire quelque chose qu’on aime, pour soi, ça change la vie », conclut-elle.
Plus d’infos : aparanjanparis.com
Photographie : © Claude Almodovar
Cerise Steiner - Les Fabricoleuses
Marseille
La démolisseuse de préjugés
Fondatrice des Fabricoleuses, la pugnace Cerise Steiner fourmille d’idées entrepreneuriales autour d’un engagement qui lui est cher : la féminisation des métiers du bâtiment.
Une plateforme digitale pour mettre en avant, fédérer et accompagner les professionnelles du bâtiment dans leur carrière. Une entreprise inclusive de travaux de rénovation. Une « Maison des Fabricoleuses » comprenant showroom, coworking et accueil d’événements… La créativité de Cerise Steiner semble sans borne. Et cela ne date pas d’hier.
« L’entrepreneuriat, c’est toute ma vie. Gamine déjà, je créais des spectacles, des radios… j’ai toujours eu un millier de projets que j’ai mis en pratique ».
Le salariat, ce n’est pas vraiment son truc. « Je m’ennuie vite quand on me met des barrières. J’ai un profond sens de la créativité et si on l’empêche de s’exprimer, je deviens folle », prévient-elle. Une créativité qui prend racine dans son histoire, dans ses erreurs et ses rencontres, qu’elles soient salutaires ou délétères, portée par un tempérament fonceur.
« Mieux vaut faire, quitte à faire des bêtises, plutôt que de ne rien faire. C’est en faisant qu’on fait des rencontres et que naissent les idées... ». Et malgré les inévitables — et nécessaires – moments de doutes, malgré la difficulté pour les femmes d’être prises au sérieux, il faut continuer d’y croire. « C’est la méthode Coué », résume-t-elle.
Une méthode qu’elle met au service d’un engagement contre les stéréotypes de genre, convaincue que la parité est une plus-value dans le monde du travail. Qu’il s’agisse de féminiser des métiers traditionnellement masculins comme le BTP. Mais aussi, dans l’autre sens, où la tâche semble encore plus ardue.
Plus d’infos : les-fabricoleuses.com
Photographie : © Claude Almodovar
Cindy Fabbricelli - TravelHand
Aix-en-Provence
Le tourisme pour tous chevillé au corps
Profondément humaine, avec TravelHand, cette jeune femme de 27 ans se démène pour proposer des voyages accessibles avec un handicap.
Quand Cindy Fabbricelli a imaginé son agence de voyage adapté à tous à Aix-en-Provence, elle n’avait que 22 ans et était encore étudiante. Elle a fait le choix, pendant quatre ans, de se former, de se spécialiser, puis de décrocher un master de tourisme. Malgré sa dyslexie, son trouble de l’attention et son hyperactivité.
« Ça a été un handicap scolaire, mais une force dans l’entrepreneuriat, parce que j’avais l’habitude de l’échec ! sourit-elle. Je n’étais plus à un près ! » Mais en 2022, c’est bien une réussite qui l’attend : TravelHand. Une activité que lui a inspirée sa sœur, sa cadette de dix ans. Atteinte d’une maladie chronique invalidante, celle-ci ne pouvait pas voyager. Alors quand on lui demande ce qui l’a portée, elle répond en deux mots, sans l’once d’un doute : « l’amour ».
Pour sa sœur, mais aussi pour les autres. Personnes à mobilité réduite, aveugles, autistes, malades du cancer… « Plus j’avance, plus je rencontre ma cible et plus, je me dis que ce que je fais est vital », confie cette jeune cheffe d’entreprise profondément humaine et combattive. Alors oui, c’est difficile, elle refuse de le cacher. Oui, elle a eu peur et elle tremble encore quand elle lance de nouveaux projets.
« Mais c’est minime par rapport à ma volonté de changer les choses, jure-t-elle. Soit j’attends que quelqu’un prenne en compte le public en situation de handicap, soit je le fais. » Et de choisir de conclure avec ces mots : « Merci à l’entrepreneuriat parce qu’il réalise mes rêves. » Le prochain défi ? « Devenir une multinationale ! »
Plus d’infos : travel-hand.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Drucilla Bazard - Beautyligo
Aix-en-Provence
Forte de ses épreuves
La jeune Aixoise atteinte de vitiligo a créé Beautyligo, la première solution pour les personnes souffrant de dermatose visible.
Cette entrepreneure ne laisse pas indifférente. Non pas à cause des taches claires disséminées sur son corps, mais pour sa pétillance. Pourtant, celle qui se définit comme résiliente a traversé de nombreuses épreuves. À commencer par un vitiligo, diagnostiqué à 16 ans.
La médecine ne lui offre aucune solution ? L’obstinée trouve seule des recettes pour recolorer ses dépigmentations. Sa vie prend un virage positif avec une vidéo qu’elle poste sur YouTube, « ne serait-ce que pour aider une personne ».
Elles sont 15 000 à la regarder, plusieurs centaines à la remercier. Alors, quand cette diplômée en master digital 360° se retrouve sans emploi, avec seulement 37€ par mois, elle décide de se lancer, « je n’avais rien à perdre car je n’avais plus rien », et fonde Beautyligo qui allie ses deux amours : « cosmétologie et altruisme ». La marque s’adresse aux « plus de 9,2 millions de Français souffrant de dermatose visible ». Le vitiligo bien sûr, mais aussi l’acné et les affections telles que l’eczéma ou le psoriasis. Elle source des huiles de qualité, compose trois formules innovantes puis confie assemblage et conditionnement à un laboratoire local.
En plus de vendre ses soins « 100% naturels », cette polyvalente propose un annuaire de professionnels - psychologue, naturopathe, bio-esthéticienne, etc. Car la santé mentale est pour elle primordiale. « Toute ma vie, j'ai été confrontée à des défis, et à plusieurs reprises, je me suis retrouvée au fond du gouffre. Je n'ai jamais abandonné, même lorsque j'étais au plus bas ».
Elle décrit son parcours comme une aventure intense, ambitieuse, ambivalente. Mais passionnante.
Plus d’infos : beautyligo.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Emilie Ollier - Gusta
La Roque d'Anthéron
Chiner avec le cœur !
Gusta : un nom bien trouvé. Car aimer ou plaire, c’est ce qui guide Émilie Ollier dans sa brocante en ligne.
Depuis 7 ans, à La Roque d’Anthéron, elle redonne vie à des objets. Pour elle d’abord, puis pour nous. Histoire d’être en accord avec ce qu’elle inculquait à ses enfants : faites ce que vous avez envie de faire.
Rien ne prédestinait Émilie à l’entrepreneuriat. Cette ingénieure dans l’édition de logiciels avait pourtant sans le savoir tout le nécessaire : à commencer par la créativité. Restait à provoquer le déclic pour la laisser s’exprimer ; l’ennui dans le salariat a fini par allumer cette petite flamme.
« À la fin, j’allais travailler la boule au ventre. Or, je tenais un discours à mes enfants où il était question de faire dans sa vie ce que l’on a envie. J’ai alors réalisé que dans la mienne, je faisais l’opposé de ce que j’avais envie de leur transmettre. Il n’y avait pas d’entrepreneur autour de moi, mais j’ai pourtant décidé de leur montrer que c’était possible. »
Alors Émilie se lance : dans la fabrication de mosaïques d’abord, puis elle commence à chiner. « Au fur et à mesure, ça ne rentrait plus chez moi. J’ai commencé à mettre en vente et je prenais plus encore de plaisir. » Et c’est bien d’émotions qu’il s’agit : « J’adore, ça fait chasse au trésor ! Je pars à l’aventure, je ne sais jamais ce que je vais trouver. Je déniche les objets, je les sauve et après mes clients les adoptent ». Aujourd’hui, c’est en ligne — sur Instagram notamment – qu'elle se fait connaître avec l’univers coloré, vintage et un rien déjanté où elle met en scène ses trouvailles. Depuis 2 ans, elle a ajouté « une corde à son arc avec ce côté manuel me tenaillait ».
Alors, elle brode des cœurs sur des raquettes de tennis en se servant des cordes pour les tisser. « Car le cœur, assure-t-elle, c’est la créativité. »
Plus d’infos : chezgusta.com
Photographie : © Claude Almodovar
Emilie Robert - Aixploreuse
La Ciotat
La boosteuse de confiance
En organisant des séjours alliant sport et bien-être via son agence Aixploreuse, cette dynamique trentenaire veut surtout aider les femmes à réussir à se faire confiance.
C’est une agence de voyage un peu particulière qu’Émilie Robert a créée il y a tout juste 1 an. Les séjours proposés sont avant tout des expériences, d’une demi-journée à plusieurs jours, mêlant dépassement de soi physique et mental.
Des aventures qui ne s’adressent qu’aux femmes. « On a beau être au XXIᵉ siècle, elles gèrent encore beaucoup de choses à la maison. Je veux leur permettre de s’accorder ce moment pour se retrouver dans un environnement où elles peuvent s’épanouir, se sentir fortes et se réaliser », explique cette Marseillaise d’origine et Ciotadenne d’adoption. Elle-même se sent pleinement accomplie depuis qu’elle a sauté le pas de l’entrepreneuriat, bien qu’elle ait dû pour cela renoncer à la sécurité et au confort d’un poste de manageuse digital dans une grande multinationale.
« Ça n’a pas été facile et ça ne l’est pas toujours encore aujourd’hui. La solitude peut être terrible tout comme l’aspect administratif. Mais je préfère avoir une vie un peu en dents de scie et être passionnée par ce que je fais plutôt qu’un quotidien plus plat », sourit-elle. Un mental d’acier forgé dès son enfance par la pratique du tennis à haut niveau. Grâce à un coach prônant la pensée positive, elle a développé sa confiance en elle, appris à s’écouter, à ne pas avoir peur du regard des autres et à passer outre les injonctions. Autant de clés qu’elle souhaite désormais transmettre via son aventure entrepreneuriale.
Plus d’infos : aixploreuse.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Emmanuelle Novero - Mont-Mars
Martigues
Place au bruit structuré !
Elle n’a jamais dévié de sa passion pour la postproduction audio. Le studio qu’elle a cofondé, Mont-Mars est aujourd’hui sollicité pour des longs métrages, des séries télévisées ou des jeux vidéo.
Le cinéma est une passion qui remonte à l’enfance : « Petite, je voulais déjà comprendre ce qu’il y avait derrière les sons et les décors », se souvient Emmanuelle Novero.
Sans surprise, elle coche l’option cinéma au lycée puis intègre l’ESRA (Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle). Son dernier stage la conduit à Montréal. Ingénieure son chez Ubisoft et amoureuse, elle y restera quinze ans. En 2017, son couple franco-canadien s’envole pour la Provence. « La création de notre entreprise, d’un outil compatible avec la vie de famille, était une évidence ». Baptisé Mont-Mars (pour Montréal-Marseille), installé sur le site Provence Studios à Martigues, leur maison de postproduction audio est des plus complètes, des enregistrements de voix au mixage, en passant par les bruitages. Elle compte en outre le seul studio mobile d’enregistrement de l’hexagone, qui permet de se déplacer sur les lieux de tournage et au domicile des acteurs.
« Créer sa société est une expérience exceptionnelle, stimulante et stressante, faite d’émotions intenses. On devient addict à ces moments », confie la cofondatrice et directrice des studios Mont-Mars. Mais l’entrepreneuriat en couple est rassurant, « on se soutient et on se complète ». Persévérante, polyvalente, professionnelle, elle ne renie en rien la jeune fille confiante et éprise de cinéma qu’elle a été.
« Il ne faut pas négliger le temps de la réflexion, toujours donner le meilleur de soi ». La récompense est là : « Mont-Mars bénéficie désormais d’une certaine notoriété dans le milieu. On nous sait carrés et exigeants ».
Plus d’infos : mont-mars.com
Photographie : © Claude Almodovar
Eugénie Maurin - Les paniers d’Eugénie
Aubagne
À l’école passionnante de l’entrepreneuriat
Bien plus à l’aise dans l’action que dans les salles de classe, créative et manuelle, elle a très vite choisi de se lancer dans la conception de compositions de fruits et légumes découpés avec Les Paniers d’Eugénie.
Si l’on a coutume de dire que les garçons naissent dans les choux, les filles dans les roses, Eugénie Maurin est plutôt née dans une corbeille de fruits et légumes. Car son père comme son grand-père, tous les deux primeurs, en proposaient déjà. Notamment pour les apéritifs de leur village de Lascours, se souvient cette jeune entrepreneure de 28 ans.
Une mise en valeur de produits frais qui lui a tout naturellement inspiré son activité : la conception artistique de paniers, « gâteaux », « pièces montées » et autres buffets, à base de fruits, légumes et fleurs, mais aussi désormais de charcuterie et de fromage. « J’avais pas mal de lacunes à l’école, j’ai fait un bac pro, je travaille depuis que j’ai 15 ans. J’ai besoin d’être dans l’action, rembobine-t-elle. À la fin de mon BTS je me suis rapidement orientée vers l’entrepreneuriat avec ce concept. J’ai vu que quasiment personne ne le proposait, j’ai appris la « fraîche découpe » et je me suis lancée, sans aucune idée de ce qui m’attendait. J’ai ce côté artiste, cette naïveté qui fait que je ne vois pas les embûches, j’y vais. J’ai juste pris le risque de réussir. Mais c’est vrai que c’est un gros défi, un combat au quotidien, un challenge de vie. »
Un apprentissage permanent aussi, avec des problèmes à résoudre et des leçons retenues chaque jour pour encore progresser. Et surtout un plaisir fou pour cette créative très manuelle. Jamais aussi heureuse que lorsqu’elle imagine une composition ou positionne minutieusement ses ingrédients dans son laboratoire d’Aubagne : « C’est ça qui m’anime. »
Plus d’infos : lespaniersdeugenie.com
Photographie : © Claude Almodovar
Isabelle Van Everbroeck - Atorika
Mallemort
La box éducative
Chez les Van Everbroeck, Atorika, c’est une histoire de famille qui s’écrit depuis 3 ans. Et c’est Isabelle qui en tient les rênes.
L’entreprise de jeux éducatifs pour faire découvrir l’art et la science autrement est un peu son dernier-né.
C’est pour assouvir la soif de savoir de leur progéniture qu’Isabelle et son mari ont imaginé leurs premières box d’expériences maison.
« Mais pendant la crise sanitaire, explique Isabelle, on s’est remis en question : on a vu que les enfants se désintéressaient de l’art et de la science par la pédagogie abordée par leurs cours. On a voulu remettre un apprentissage actif au cœur. Pour tous les enfants, pas seulement les nôtres. » Atorika venait de naître. Pas simple pour Isabelle qui avoue qu’elle ne pensait pas avoir la fibre entrepreneuriale. Mais, confie-t-elle, « je suis persévérante et quand je prends un projet, je ne lâche pas. Alors, naturellement, on a décidé que c’était moi qui prendrais le lead parce que j’ai la qualité d’être tenace et de ne pas m’essouffler quoi qu’il arrive. Je suis pragmatique et optimiste. Je prends les échecs comme un tremplin ».
Et de la suite dans les idées, il en faut, car le couple conçoit tout de A à Z dans son atelier de Mallemort : « On teste nos expériences, on valide, on recherche le matériel nécessaire jusqu’à la fabrication de la boîte ». Depuis juin 2022, ce sont 11 activités qui sont commercialisées. « On carbure comme des malades », reconnaît Isabelle qui en a déjà vendu plus de 550 unités et travaille aujourd’hui à un jeu plus abordable pour rivaliser avec les boîtes venues du bout du monde. Un défi, car « il ne faut rien lâcher, surtout si on a la preuve que le produit est validé par le client. »
Plus d’infos : atorika.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Julie Gonin - JOG
Marseille
Des idées aux affiches good vibes
Fondatrice de JOG Éditions, Julie Gonin valorise les travaux d’artistes locaux à travers des affiches qu’elle imprime et vend sur les marchés.
Ambitieuse, elle a tendance à fourmiller d’idées, qu’il s’agit parfois de canaliser.
« Diffuser du beau au quotidien », voilà le mantra qui a conduit Julie Gonin à travailler à son compte en 2021. L’entrepreneuriat n’était pas une fin pour elle, mais plutôt un moyen.
« En 2014, j’entre dans l’atelier de mes beaux-parents qui sont artistes et là, je suis médusée. Ce qu’ils font est incroyable. J’ai envie que tout le monde voie cela ». Une graine est semée dans son esprit. Elle germera quelques années plus tard au moment du confinement de 2020. Un événement qui donne envie de repartir de zéro à celle qui travaille alors dans une agence publicitaire.
En 2021, elle se décide à imprimer et vendre des affiches reproduisant les œuvres de ses beaux-parents. « C’était un peu un pari ». Mais un pari qui s’avère gagnant. Tant et si bien qu’elle quitte son emploi et crée en 2023, JOG Éditions pour valoriser les créations d’une douzaine d’artistes marseillais, essentiellement sur les marchés de créateurs. Elle doit alors apprendre à canaliser son insatiable énergie. « Je suis plus dans la création que dans la gestion. J’ai par exemple un autre projet entrepreneurial en tête, mais j’évite d’y penser. J’apprends à être plus disciplinée, à moins papillonner ».
Les défis ne lui font pas peur, d’autant qu’elle ne manque pas d’ambition. « Je pense qu’il ne faut pas craindre de rêver grand. Voir plus haut que la montagne et se sentir capable d’y aller. Dans l’entrepreneuriat, tu crées des choses. Tu peux laisser ton empreinte. Tu atteins des objectifs personnels et professionnels. Tu participes davantage à la société ».
Plus d’infos : jog-editions.com
Photographie : © Claude Almodovar
Marion Piscione - Zoé la Modeuze
Cabriès
L’humour en bagage
La créatrice de Zoé La Modeuze performe grâce à ses contenus humoristiques sur la vie quotidienne, la mode et le sport.
Marion Piscione est toujours joyeuse, dans ses vidéos Instagram comme dans la vie. Mais, reconnaît-elle, c’est certainement pour « masquer aussi une anxiété ». Car monter sa boîte ne fut pas évident. Alors qu’elle sort d’une séparation difficile avec « deux bouches à nourrir », cette native de Martigues quitte le salariat pour l’inconnu. Elle ne se voit pas à 40 ans continuer son métier d’attachée de presse. « Je me suis dit : c’est le bon moment, n’aie pas peur ».
Elle a peur, mais saute le pas. Sa détermination contrebalance sa nature angoissée - « quand je décide, j’y arrive ». Et d’ajouter : « ce qui n’empêche pas le doute ». Si l’échec lui est inenvisageable avec ses responsabilités de maman solo, elle se laisse néanmoins la possibilité « de se planter ». Selon elle, toute initiative, quelle qu’en soit l’issue, est constructive.
La création de Zoé La Modeuze fut « la bonne décision et une belle phase de reconstruction ». Car aujourd’hui, cette entrepreneure aux 208 000 followers se sent épanouie. Elle aime cette liberté que lui offre son métier de créatrice de contenu - communément appelé influenceuse. Si elle devait qualifier sa manière d’entreprendre, ce serait conviction et intuition. « Car j’ai une intuition assez fine, elle ne me trompe jamais ».
Auprès de sa communauté avec laquelle elle a tissé « une vraie proximité », cette passionnée de sport partage aisément son parcours de vie. Pour encourager en filigrane les femmes à oser… Au fait pourquoi Zoé ? « C’est le prénom de mon aînée, il signifie ‘’vie’’ en Grec ». Marion Piscione est un hymne à la vie.
Plus d’infos : zoelamodeuze.com
Photographie : © Claude Almodovar
Sabine Meneut - Glokis
Port-de-Bouc
Œuvrer pour une nature sans plastique
Pour Sabine Meneut, protéger les océans passe par la réduction du plastique dans l’environnement. Notamment celui des filets de pêche. Son entreprise, Glokis, s’emploie justement à le recycler.
Tout, ou presque, est arrivé à la faveur d’une discussion avec un pêcheur du port du Vallon des Auffes, à Marseille. La jeune Sabine est alors naturaliste-éditorialiste et réalise des inventaires faune et flore pour une entreprise informatique. Avec le pêcheur, la conversation porte sur les filets de pêche usagés, ceux qui encombrent les jetées, hantent les fonds marins tels des fantômes, sont brûlés sur des parkings ou encore enfouis. Et dont les éboueurs ne veulent pas, parce qu’ils bloquent les lames des bennes. La conclusion est qu’il n’existe pas de bonne solution. Ce sera la croisade de Sabine Meneut : mettre en place une filière de recyclage des filets de pêche.
Huit ans plus tard, c’est chose faite. Les filets sont localisés, quantifiés (plus de 15 tonnes pour l’estimation 2024), collectés, entreposés dans le local de Port-de-Bouc. Puis recyclés (par Fil & Fab qui en fait des granules) ou réemployés (par des artistes ou pour les robots nettoyeurs de l’entreprise IADYS). « C’était un sacré challenge, résume la directrice générale de Glokis. L’entrepreneuriat m’a donné un espace de créativité. M’a permis de démentir ceux qui disaient qu’avec un BTS Gestion et Protection de la Nature pour seul bagage, ce n’était pas gagné ». Le déclic est venu d’un autre échange avec un inconnu rencontré dans un bus : « J’étais plutôt introvertie et timide, il m’a convaincue de suivre mon instinct ».
Persévérante, perfectionniste et ambitieuse, Sabine Meneut entend développer sa filière au-delà des régions Occitanie et Sud, au moins jusqu’en Guyane…
Plus d’infos : Instagram @clickdive
Photographie : © Claude Almodovar
Sandrine Gandin - Short Fuse Original
Grans
L’esprit Ride jusqu’au bout des pieds
Créer une marque de chaussettes : c’est le pari relevé en 2022 par Sandrine Gandin et ses trois associés.
À 34 ans, elle a plaqué son job de directrice communication pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Avec Short Fuse Original, elle réalise son rêve, celui dont elle parlait déjà à ses parents quand elle était au lycée.
Elle ne se voyait pas « revenir dans ses anciennes chaussures. » La réplique ne manque pas de saveur, surtout quand celle qui la prononce est devenue en 2 ans une spécialiste de la chaussette. Par hasard ? Pas tout à fait. Il existe forcément un fil conducteur. En rentrant du Canada en août 2021, Sandrine Gandin décide d’écrire la suite du projet associatif lancé 5 ans plus tôt par son conjoint autour du vélo, projet financé notamment par des chaussettes.
« À l’époque, se souvient-elle, on nous demandait des chaussettes. Quand on est revenus, j’ai dit à Olivier : il y a un truc à faire. » Alors, elle met ce qu’elle a appris dans ses études et ses postes précédents au service du projet : « J’avais travaillé dans la maroquinerie, j’avais déjà goûté au made in France et aux métiers industriels. Je me suis dit que je pouvais lier tout ça. » Car Sandrine a une obsession : produire pour les amateurs de BMX, de vélo, de skate et de VTT, mais en local.
« On a le savoir-faire, les sportifs, la communauté qui veut réduire son empreinte carbone et tout ce qu’on trouve vient de l’autre bout du monde », dit-elle, persuadée qu’il y a un marché à prendre. La suite va lui donner raison.
Elle teste en année 1, trouve les fournisseurs et les circuits de distribution dans l'Aude, puis le Tarn en année 2. Aujourd’hui, en année 3, 8 000 paires plus tard, le défi est relevé : d’ici la fin de l’année, Short Fuse Original devrait même avoir à Grans, près de Salon son unité de production maison.
Plus d’infos : shortfuse.fr
Photographie : © Claude Almodovar
Soreya Harchache - Soft Tatoo Formations
La Ciotat
Tatouages éphémères et rêves tenaces
Fondatrice de l’entreprise Soft Tatoo Formation, spécialisée dans le tatouage éphémère, Soreya n’aurait pas imaginé sa vie sans l’entrepreneuriat. Quoi qu’il en coûte.
L’entrepreneuriat était pour elle une évidence, dès l’adolescence. « J’ai toujours su que je voulais travailler pour moi-même. Je ne voulais pas entrer dans un moule », assure Soreya Harchache. Restait à savoir quoi faire. Ce sera finalement le tatouage éphémère, auquel elle s’initie au fil du temps, en autodidacte. Avec l’ambition de moderniser l’art ancestral que lui a transmis sa mère, originaire de Kabylie.
Un art qu’elle pratique d’abord sur la plage, puis au travers de sa société, Soft Tatoo Formation. Dans son catalogue : des tatouages à l’encre naturelle de jagua (un fruit de la forêt amazonienne) dont la couleur bleu nuit rappelle celle d’un tatouage permanent. Mais aussi un produit de sa création : le soft tatoo pailleté, qui s’applique dès le plus jeune âge.
Malgré l’éreintante vie de mère célibataire et des soucis de santé qui rendent moins évident l’usage de ses mains, elle s’adapte. « Ce qui est arrivé à mes mains est un mal pour un bien. Cela m’a amenée à me pencher sur la transmission de mon savoir-faire ». Car Soreya ne lâche rien.
« L’entrepreneuriat, c’est beaucoup d’insécurité, une liberté qui a un coût. Ce sont des doutes, des déceptions, de l’espoir. C’est l’ascenseur émotionnel. Mais il faut continuer de rêver, et ne pas se laisser voler ses rêves ». Sa force, elle la puise dans la foi en son projet et en son potentiel. Et dans l’espoir que son parcours inspirera d’autres femmes, des jeunes filles.
« Je dis aux jeunes filles qui hésitent à entreprendre qu’elles en ont la capacité, qu’il faut qu’elles foncent. Tout va bien se passer, même mieux qu’elles ne l’imaginent ».
Plus d’infos : softtatoo.com
Photographie : © Claude Almodovar
Véronique Gonzalez - Les Minettes en Goguette
Marseille
Quand l’altruisme frappe à la penderie
Avec sa marque Les minettes en goguette, initialement adaptée aux effets secondaires des traitements du cancer avant d’être élargie à d’autres pathologies, elle permet de se sentir bien dans ses vêtements et finalement dans son corps.
Quand Véronique Gonzalez a cousu son premier vêtement, elle n’imaginait pas un jour fonder sa propre marque. Elle cherche alors seulement à répondre à un besoin, le sien.
Celui de se sentir bien dans ses fringues, elle dont la peau ne supporte plus le contact avec certaines matières suite à des traitements pour soigner un cancer. Quelle surprise lorsqu’elle se rend compte qu’elle n’est pas la seule ! Et que ses créations intéressent d’autres qui luttent ou ont aussi combattu le maudit crabe.
Au même moment, un plan social dans l’entreprise qui l’emploie lui apparaît comme un signe du destin. Elle lance Les minettes en goguette sans formation de couturière, s’épaule d’une modéliste, sort plusieurs modèles de vêtements adaptés à diverses pathologies. « Rien n’est impossible » est un adage qui résume bien son parcours. « Entreprendre n’est pas un long fleuve tranquille », souligne-t-elle néanmoins. « Mais je me rends compte que ne pas tenter est pire que de se planter. Sinon, on reste toujours avec des "Et si j’avais…" », ajoute-t-elle. C’est sûrement ce qui l’a poussée à ouvrir son atelier-boutique en ce début d’année 2024 à Marseille, sa ville de cœur. Un lieu physique où les clients peuvent essayer les pièces, toucher les matières. Des échanges enfin concrets après plus d’un 1 an de vente en ligne.
« Mon seul regret est de ne pas m’être lancée plus tôt dans l’entrepreneuriat. On n’est pas éduqué pour, contrairement à d’autres pays, et c’est dommage. Mais, comme on dit, mieux vaut tard que jamais ! ».
Plus d’infos : lesminettesengoguette.com
Photographie : © Claude Almodovar
Virginie Lopes - Portuliège Prestige
Martigues
Du bloc opératoire aux bouchons de liège
Il y a cinq ans, cette infirmière a opéré une reconversion plutôt radicale et pris la tête de Portuliège Prestige, une entreprise qui commercialise des bouchons de liège fabriqués au Portugal.
Dans une autre vie, Virginie Lopes a été infirmière anesthésiste en milieu hospitalier, vingt ans durant. Puis deux événements concomitants ont modifié sa trajectoire professionnelle. L’envie de quitter les néons et la hiérarchie pour prendre l’air et la lumière. Et la retraite de son père, qui lui propose de reprendre les rênes de sa société, Portuliège Prestige. Elle teste d’abord les deux de front puis opte pour l’entrepreneuriat, coiffant en 2018 la casquette de dirigeante.
« Ce n’était pas évident au départ, j’ai appris sur le tas, mais aussi beaucoup écouté et questionné autour de moi ». Elle fera ses débuts accompagnée d’une mentor, dans le cadre du programme Bold de Veuve Clicquot qui soutient les femmes audacieuses. « C’est précieux. Aujourd’hui encore, je la consulte quand je doute ou hésite entre deux solutions ».
Portuliège Prestige est aujourd’hui fournisseur de bouchons en liège issus de l’agroécologie pour une centaine de clients. Des marques de vins, comme Château Léoube, dans le Var, mais aussi des spiritueux, pour lesquels une filière dédiée est en création. Ce qui fait sa force ?
« Je suis confiante, indépendante et ouverte », estime Virginie Lopes. Elle s’appuie aussi sur des qualités liées à son précédent métier : une grande écoute et le sens du contact. « On m’a déjà dit : contrairement aux autres qui ont fait des écoles de commerce, vous ne nous prenez pas de haut », sourit-elle. Et si elle pouvait s’adresser à la jeune fille qu’elle a été, ce serait pour lui dire « suis tes envies et ton instinct ».
Plus d’infos : portuliege.com
Photographie : © Claude Almodovar