> Conjoncture : l’embellie pour 2021 ? | CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence
Skip to main navigation Skip to main navigation Aller au contenu principal Skip to breadcrumb Skip to footer
1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Conjoncture : l’embellie pour 2021 ?

Malgré une année 2020 rouge écarlate, l’économie régionale a démontré sa capacité de résilience. Reste à amorcer le rebond et ce dès cette année. C’est l’un des enjeux soulevés le 25 février devant plus de 150 participants lors de l'événement 100% digital "Les rendez-vous de la conjoncture" organisé par la Banque de France et la CCIAMP
Conjoncture : l’embellie pour 2021 ?
Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter Partagez sur LinkedIn
Partagez par Email
Imprimez
Vendredi 26 février 2021

Ensemble ce 25 février, Banque de France et CCIAMP ont fait vivre leur partenariat en prenant la température de l’économie locale et le moins que l’on puisse dire, c’est que le thermomètre, ou plutôt le baromètre, comptait plus d’un indicateur au rouge. « L’année 2020 est terrible alors qu’on avait eu un redémarrage dans l’été. La consommation repartait à la hausse, le deuxième confinement a été différent du premier. Malgré tout, et sans surprise, 55%  des patrons de la métropole disent avoir perdu du chiffre d’affaires », observe le vice-président de la CCIAMP, Maurice Wolff. Dans le détail, la baisse d’activité touche durement le secteur des services (CHR en tête avec -46% de recul médian du CA), constat partagé à l’échelle de Paca par Bernard Benitez, adjoint au responsable du département des affaires régionales de la Banque de France... Et ce, « alors qu’avec un emploi sur deux, le secteur des services marchands figure de poumon économique sur le territoire », note ce dernier. L’industrie et la construction enregistrent quant à elles sur la métropole un recul médian de leur CA de l’ordre de 9%.  « En totalité, la perte de CA sur notre territoire en 2020, c’est 18 Mds d’euros », appuie encore Maurice Wolff.

 

Pour autant, avance Bernard Benitez, les entreprises de Paca montrent leur capacité de résilience et envisagent le rebond, « se basant sur leur carnet de commandes ». Partiel dans les services, total dans l’industrie, il pourrait également booster l’économie du secteur de la construction, « par effet de rattrapage des reports de chantiers et impact du plan de relance ». Une possible embellie pour prendre le relais des « filets » qui ont permis de limiter la casse. En Paca en effet, « ce sont 10,8 Md injectés en PGE dans les entreprises et 1,6 Md d’euros versé pour les dédommager de l’activité partielle » qui ont notamment permis de préserver l’emploi.

 

Amorcer le désendettement

Pour autant, si Jean-Christophe Ehrhardt, directeur régional de la Banque de France, reconnaît que  le bouclier de liquidités mis en œuvre dans l’Hexagone a très bien fonctionné, il pointe du doigt la nécessité à basculer « d’une économie trop tournée vers l’endettement à une économie plus tournée vers les fonds propres ». Car pour ce dernier, l’annulation de la dette « n’est pas une option ». Ainsi ce désendettement, ou « économie plus soutenable », figurerait parmi les piliers de la reconstruction, avec « une économie plus qualifiée, mais aussi plus digitalisée, facteur clé qui a permis aux Etats-Unis de sortir plus tôt de l’ornière que la zone euro ».  

 

Or justement, Maurice Wolff opère une distanciation entre le mauvais et le bon endettement, qui « permet d’innover, de créer les conditions de la croissance de demain ». Il en appelle aussi à la vigilance, tout en mettant en perspective les prévisions données par Jean-Christophe Ehrhardt en termes de croissance sur la zone euro, soit « 4-4-2 » en pourcentage, entre 2021 et 2023. « Nous serons alors des malades en convalescence. Or si pendant cette période, le gouvernement retire trop vite le médicament, nous allons remettre un genou à terre.» Rebondissant enfin sur la perspective d’une économie plus tournée vers les fonds propres, il rejoint le directeur régional sur l’importance d’orienter efficacement les 110 Md d’épargne estimés par la Banque de France. « Trouvons les bonnes solutions pour que cet argent, logé sur les comptes courants des Français, se retrouve dans les TPE/PME, qui elles, manquent de fonds propres. Il faut donner pour cela les bons signaux fiscaux », conclut-il.

 

Consulter la conjoncture métropolitaine du 4e trimestre 2020. 

 

Consulter l'étude de la Banque de France. 

Nos dernières actualités