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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

« Le French Smart Port in Med » entre dans une nouvelle dimension

Le 1er Smart Port Day a réuni 250 personnes au hangar J1. Une convention de 3 ans a été signée avec douze partenaires publics et privés.
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    Vendredi 5 juillet 2019

    Le 1er Smart Port Day, qui a réuni 250 personnes au hangar J1, visait la promotion des sept solutions du « Smart Port Challenge », lancé à l’automne 2018. Cette journée d’échange a également été l’occasion d’officialiser la signature d’une convention d’engagement entre les membres fondateurs de la démarche Le French Smart Port in Med -  le Port de Marseille Fos, la CCI Marseille Provence et Aix-Marseille Université - et une douzaine de partenaires*. Cette adhésion d’une large communauté d’acteurs publics et privés au tour de la démarche démontre la volonté commune d’accélérer le développement du port vers des installations et des services toujours plus digitalisés et respectueux de l’environnement.

    Cette convention d’engagement sur trois ans en faveur d’un « French Smart Port in Med » plus attractif, plus innovant et plus durable vise à concevoir le 1er port 100% intelligent de Méditerranée. "D’autres ports du pourtour méditerranéen ont lancé une démarche similaire, mais le partenariat public-privé autour du GPMM est unique pour explorer les sujets d’avenir" assure Jean-Marc Forneri, président du conseil de surveillance du port, qui entend encore élargir les champs d’action à la protection des milieux marins et de la biodiversité. "Il n’existe pas de projet ailleurs dans le monde à cette échelle", renchérit Jean-François Suhas, président du Club de la Croisière Marseille-Provence, membre élu de la CCIMP. Marie Masclet de Barbarin, Vice-présidente d’Aix-Marseille Université est de son côté convaincue que l’approche est "motrice d’attractivité" pour la métropole. 

     

    Réfléchir et agir
    « Le French Smart Port in Med » repose sur deux piliers : le numérique et le développement durable pour « booster » les performances économiques et environnementales de la plate-forme portuaire dans ses dimensions industrielles et logistiques. Les expérimentations et actions mises en œuvre doivent impacter les relations ville-port, l’emploi (le port génère déjà 41 500 emplois sur la métropole) et l’image internationale pour affirmer aux yeux des professionnels du monde entier que le port de Marseille-Fos est bien dans la course à la compétitivité avec une ambition décuplée. "C’est une démarche essentielle pour le port, pour le territoire et les entreprises qui s’engagent, insiste Jean-Luc Chauvin, président de la CCIMP. Nous continuerons d’investir dans ce projet parce qu’il génère un mouvement vertueux en faveur de l’économie bleue qui est un enjeu pour l’avenir de la planète". "Pour réussir, il faut fédérer. C’est le plus difficile dans la démarche. Marseille, en ce sens, est exemplaire", souligne Hervé Martel, président du directoire du GPMM, arrivé en mars en provenance du port du Havre et qui a donc des éléments de comparaison. La « Brain port Community » tourne déjà à plein régime. Directeur du développement territorial d’EDF, Pascal Peres se réjouit que l’approche ne repose pas sur des incantations, mais sur des solutions vraiment opérationnelles pour imaginer, concevoir et mettre en œuvre des technologies ou des services à valeur ajoutée pour les usagers du port. Les projets en cours sont nombreux à Marseille et à Fos : dans les nouvelles énergies (thalassothermie, éolien flottant, Power to Gas, réseaux électriques intelligents…), l’innovation industrielle (PIICTO), l’environnement (branchement électrique des navires à quai, captation du CO2…), l’optimisation des flux de tous ordres (informations, logistiques, énergétiques, passagers, marchandises…). "Traxens, c’était une technologie de rupture pour suivre les conteneurs à travers le monde. Nous l’avons testée avec les plus grands armateurs. Aujourd’hui, elle emploie 130 personnes à Marseille, rappelle son créateur, Michel Fallah. Pour Emilie Cozzato, business manager de Naval Group, la diversité des acteurs impliqués dans Le French Smart Port in Med aide à démultiplier la créativité parce que chacun se confronte à d’autres métiers, d’autres temporalités, pour parvenir jusqu’à la preuve de concept sur des technologies disruptives. Aix-Marseille Université veut jouer pleinement son rôle dans le domaine. "Les enjeux du Smart Port sont interdisciplinaires, souligne Frédéric Rychen, responsable Master d’AMU. A travers les rencontres BtoB, nous identifions les questionnements des entreprises susceptibles d’intéresser la communauté académique et nous pouvons ensuite la mobiliser sur le montage des projets R&D". "Travailler dans son silo est mortifère. Nous pouvons aller chercher les talents en leur proposant des objets de recherche attractifs", ajoute Yvon Berland, président d’AMU, qui espère beaucoup de la création d’une chaire spécifique « Smart Port » au sein de l’université, la 1ère francophone au monde. 

     


    Décloisonner et rayonner
    Dans le digital, le port de Marseille-Fos n’a rien à envier non plus à ses concurrents internationaux. "Notre système d’information Ci5 propose des services qui n’existent nulle part au monde", affirme Jaap Van den Hoogen, de MGI, arguant qu’il s’enrichira encore en septembre d’une solution pour faciliter l’activité des transporteurs. Président d’Interxion qui investit 240 millions d’euros dans des data centers à Marseille, Fabrice Coquio avance pour sa part l’atout du « hub » marseillais, avec sa connexion aux 14 câbles sous-marins internationaux de l’internet, reliés à plus de 4 milliards d’individus sur la planète. L’essor de l’innovation ouverte (Open innovation) démultiplie les opportunités de coopération. "On casse les cloisons et on agit sur le quotidien", note Eric Brioist de la compagnie La Méridionale. "Les silos dans les grands groupes, ça fait perdre de la valeur. Il faut les déconstruire pour tendre à une vision plus humaine et plus durable", ajoute Olivier Mathiot, président de Thecamp. "Il existe de vraies synergies sur les enjeux communs", se réjouit Marie Canton, directrice des Terrasses du Port pour Hammerson. "Le Smart Port, c’est une accélération pour passer encore au stade supérieur", insiste François Bottin, directeur de la Digital Factory de CMA -CGM qui a développé son propre incubateur de solutions innovantes avec Zebox à Marseille. Les sept sociétés sélectionnées dans le cadre du Smart Port Challenge ouvrent encore de nouvelles pistes que ce soit dans l’exploitation des données disponibles, l’information des usagers du port, la cyber-cartographie portuaire, l’optimisation du parc de batteries des centres de données… Les start-ups et PME qui les inventent et les expérimentent avec de grands groupes s’appellent Searoutes, Capsim, Nauvelis, MKTxDATOS, NavAlgo, Egerie Software, GreenCityzen… "Montrer qu’ici, c’est possible, c’est un enjeu de rayonnement international pour faire grandir le territoire", conclut Maurice Wolff, membre élu de la CCIMP, en charge des filières et des grands projets.  

    * La Banque des territoires, la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Métropole Aix-Marseille Provence, le Département des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, Euroméditerranée, l’Union Maritime et Fluviale, CMA CGM, EDF, Hammerson – Les Terrasses du Port, Naval Group et Traxens. 

     

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