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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Le technosport, un outil à partager pour innover

L’opportunité de créer un écosystème d’innovation autour de la filière sport est en réflexion depuis plusieurs années. Une première brique vient d’être posée, visant à mettre les ressources académiques au service des entreprises. C'est l'enjeu de la convention signée entre AMU et la CCIMP.
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    Vendredi 24 juin 2016

    Considérant que le sport « est un levier de développement économique et d’attractivité de la Métropole », Aix Marseille Université et la CCI Marseille Provence ont trouvé un terrain de jeu commun « alors que les deux mondes ne se connaissent pas vraiment ou du moins, les PME ne savent pas encore très bien ce que l’on peut leur apporter », amorce Yvon Berland, le président de Aix-Marseille Université (AMU) et homme-orchestre de la fusion de trois universités qui a généré la première université francophone (74 000 étudiants 132 structures de recherche et 4 000 doctorants) et l'une des 150 premières universités mondiales d’après le classement de Shanghai de 2015.

    Et c’est pourtant dans cette ruche que se poseront les premières bases d’un futur cluster sport métropolitain autour d’une « première brique innovation et recherche de la performance » et d’un pivot, le Technosport, plateforme universitaire de référence au niveau européen, structure dont on dit qu’elle est inédite, dans le domaine de l’analyse pluridisciplinaire du mouvement.

     

    Mettre en réseau les entreprises et l'offre de recherche

    C’est du moins l’enjeu de la convention d’une durée de trois ans, signée le 22 juin au siège d’Aix-Marseille Université (AMU) par son président Yvon Berland et Jacques Pfister, président de la CCI Marseille-Provence. Les deux parties se sont ainsi engagées à mettre en réseau les entreprises et l’offre de recherche pluridisciplinaire de l’AMU « afin de répondre aux besoins d’innovation des entreprises positionnées sur le marché du sport », au-delà, favoriser l’innovation interfilière en rapprochant du Technosport les entreprises de l’aéronautique, du numérique, de la santé et du transport/logistique, et enfin, à connecter le Technosport avec les grands comptes positionnés sur le marché.

    « Le devenir de la Métropole passe par sa capacité à innover. Le premier facteur d’attractivité et de compétitivité d’un territoire dépend du dynamisme de sa recherche. Les entreprises ont besoin de l’AMU et l’AMU a besoin des entreprises. On partage une communauté d’intérêts, de destins et d’ambitions », insiste Yvon Berland, indiquant que figurer parmi les 8 universités françaises à décrocher un Idex, (Initiatives d’excellence, à la clé, un financement de 26 M€ par an) sur les 25 sélectionnées en 2011 est certes « une fierté pour l’université mais plus encore pour l’ensemble du territoire ».

     

    Grands événements sportifs, des accélérateurs pour structurer la filière

    Pour la chambre consulaire, cette première étape s’inscrit dans la réflexion qu’elle a initiée il y a plusieurs années au sein du Club Top 20 en vue de structurer la filière sport (une réalité sur le territoire mais qui reste désorganisée) autour d’un cluster en s’appuyant notamment sur l’innovation. Une stratégie adossée à une organisation visant à aller « chercher » des labellisations ou à se porter candidate à l’accueil de grands événements sportifs (ainsi de la Coupe du monde de rugby en 2007, de l’Euro 2016 et de la labellisation de Marseille Provence Capitale Européenne du Sport en 2017, JO 2024), considérés comme « des accélérateurs ».

    « Nous sommes persuadés que le sport peut être une filière à part entière même si on est encore des petits joueurs par rapport à ce que devrait être un vrai cluster sport. On commence toutefois à se conforter avec une offre de R&D qui a du répondant et dont le Technosport est un élément structurant. En revanche, le secteur n’a pas de masse critique suffisante sur aucun des maillons de la chaîne de valeur et s’il compte quelques leaders de rang international comme Beuchat International (leader des sports sous‐marins en France), Gymnova (fabricant de matériel de gymnastique et fournisseur officiel des JO de Londres notamment), Shark (numéro 1 mondial des casques) ou encore Polisports (fabricant de vêtements techniques), il ne dispose pas de locomotives susceptibles de se positionner comme des éléments moteurs d’un cluster », liste Jacques Pfister, le président de la CCI Marseille Provence.

     


    Une filière de 10 000 emplois

    Une étude réalisée par la CCIMP et le Département des Bouches-du-Rhône sur le poids économique de la filière, préalablement à l’Euro 2016 et à Marseille Capitale européenne du Sport en 2017, a en effet permis de mesurer le poids de la filière (3 200 établissements 10 000 salariés, 1,5 Md€ de chiffre d’affaires) et surtout, de le radiographier. 

    Au final, un bilan contrasté pointe une offre de soins de qualité dans le domaine de la médecine du sport, une recherche académique de haut niveau principalement portée par l’AMU dans plusieurs domaines à la croisée du sport, des sciences et technologies et de la santé et un écosystème de start-ups, en nombre insuffisant, mais développant des produits et services réellement innovants à partir des technologies numériques (un autre atout du territoire par ailleurs).

    Sur un plan moins économique, l’étude met aussi en valeur ce que Jacques Pfister appelle « un territoire béni des dieux », soit un environnement naturel et un climat idéal pour les activités « outdoor » et nautiques, offrant notamment des conditions optimales, certes pour attirer entreprises et « talents », mais aussi pour tester des produits et services en conditions naturelles. Sans compter un marché de consommation extrêmement important au regard du nombre de pratiquants (440 000 licenciés), de clubs affiliés à une fédération (4 400) ou de sportifs de haut niveau (227).  

     

    Analyse de la performance sportive

    A la lecture de l’étude, il paraît moins surprenant que la création d’un écosystème sport prenne racine au sein des laboratoires. Aix-Marseille Université fait figure de locomotive avec un Centre de droit du sport qui fédère l’ensemble des activités de recherches fondamentales et appliquées dans ce domaine. Une Chaire commune a été créée avec Kedge Business School pour développer expertises et capacités de recherches, notamment en management des organisations sportives et marketing des événements.

    Elle comprend également un laboratoire sport MG performance qui combine sciences du sport, politiques et gestion selon deux axes, l’un en partenariat avec l’Institut des Sciences Politiques d’Aix sur la gouvernance des politiques publiques du sport et le management des organisations sportives professionnelles ; l’autre en collaboration avec l’Institut national du sport de l’expertise et de la performance (INSEP).

    Enfin, « son joyau », selon les termes d’Yvon Berland (ancien footballer qui a évolué en 4e division) reste le « fameux » Institut des sciences du mouvement (ISM), équipé de 5 plateformes technologiques de très haut niveau dont le Centre de réalité virtuelle de la Méditerranée (CRM), l’arène de vol Robotex et le dernier-né, le Technosport dédié à l’analyse de la motricité et de la performance sportive.

    L’ISM, qui compte environ 150 chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants…, vient de rejoindre l’institut Carnot STAR (label accordé aux laboratoires publics qui s’engage dans la recherche partenariale en favorisant l’innovation des entreprises).

     

     Actions

    Un certain nombre d’actions sont d’ores et déjà programmés ou réalisées : les deux partenaires sont notamment candidats au réseau thématique french Tech « Sport, santé connectée et bien-être » via l’association Provence Sport et & Lifestyle, qui fédère plusieurs entreprises privées (voyage prive.com, Sodexo, OM Attitude, Décathlon, Avenir Telecom, Dental Biotech…) sur les thématiques de la performance des entreprises par le bien-être au travail.   

    À noter également le 28 juin, au Palais de la Bourse, une journée Sport & Innovation sera dédiée aux entreprises.  

     

    A.D

    © Dircom AMU

     

    Le sport dans les Bouches-du-Rhône

    440 000 licenciés

    4 400 clubs affiliés à une fédération

    64 ligues et comités régionaux

    227 sportifs de haut niveau

    26 pôles dont 7 pôles France

    Près de 5 000 équipements sportifs hors sports de nature soit un taux d’équipement 0,2 pour 100 hab.

    10 260 emplois

    1,5 Md€ de CA dont 67 M€ à l’export

    3 200 établissements

     

     

     

     

     

     

     

     

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