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1er accélérateur des 146 000 entreprises de la Métropole

Vœux à la presse : la Team CCIAMP plus que jamais mobilisée

Ce 30 janvier au Palais de la Bourse, Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI Aix-Marseille-Provence, rencontrait la presse pour ses vœux traditionnels. Il a souligné que Ce 30 janvier au Palais de la Bourse, Jean-Luc Chauvin, Président de la CCI Aix-Marseille-Provence, rencontrait la presse pour ses vœux traditionnels. Il a souligné que « 2025 est une année charnière pour nos entreprises, nos emplois et le rayonnement du territoire », évoquant les enjeux de réindustrialisation et de décarbonation, de la ZIP de Fos à l’axe Méditerranée-Rhône-Saône, en passant par Gardanne, et aussi l’ambition du Parc Chanot, le projet de la future Cité Judiciaire à Marseille et aussi les enjeux de redynamisation du centre-ville. Il formule plusieurs propositions concrètes pour avancer. A ses yeux, il faut changer de méthode d’action collectivement dans un contexte économique et social instable où les entreprises ont besoin de perspectives et de stabilité. « Soit nous nous donnons la perspective de vivre 40 ans de croissance économique, soit nous risquons de connaître dix ans de décroissance… ».
voeux à la presse 2025-2
Jeudi 30 janvier 2025

« Notre seule boussole, c’est l’utilité pour répondre aux besoins des entreprises et l’efficacité avec des résultats mesurés et améliorés » précise Jean-Luc Chauvin, après un film retraçant toutes les actions menées en 2024 par les élus et les équipes de la CCIAMP.

 

Le cap sera maintenu en 2025 dans la multitude de domaines sur lesquels la chambre s’implique pour défendre des idées novatrices, impulser des expérimentations, afin de faire progresser le territoire. « Il faut changer de mindset » dit-il, en invitant Etat, collectivités territoriales, acteurs économiques et décideurs de tous ordres, à adopter un état d’esprit résolument ouvert, collectif, audacieux sur tous les dossiers qui déterminent dès aujourd’hui le devenir du territoire métropolitain.

 

« L’heure est à la pugnacité pour ne pas sombrer dans la morosité ». Son intervention en a livré plusieurs exemples, pour que demain, entrepreneurs comme citoyens, en particulier les jeunes, puissent se réjouir de vivre et travailler dans « la deuxième capitale de la France et la grande capitale de l’Europe du Sud et de la Méditerranée » et aient envie de « faire briller notre ville-monde ».


Une expertise gagnante

Des défis, il n’en manque pas en ce début d’année. Des réussites aussi, à l’image de la conquête par la CCIAMP de plusieurs sites, sur le territoire et au-delà… D’abord, l’exploitation du Parc Chanot à Marseille avec l’opérateur international d’événements GL Events et à l’intention affichée de bâtir « une destination de 1er plan pour le tourisme d’affaires ». Ensuite, la synergie déployée avec la compagnie maritime CMA CGM, la Banque des Territoires et la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne pour remporter la sous-concession du terminal à conteneurs du port de Lyon Edouard Herriot pour 30 ans. Cette reconnaissance va permettre de promouvoir « une vision ambitieuse sur l’axe Méditerranée-Rhône-Saône » afin d’accroître la part du fleuve dans les grands trafics de marchandises, élargir l’hinterland du Port de Marseille-Fos et tenter de parvenir demain à une connexion aux grands corridors européens du Rhin et du Danube. 


Enfin, à nouveau dans une approche partenariale via la structure consulaire Sealar et Samfi Invest, l’obtention de la gestion et de l’exploitation de quatre aéroports normands : Caen-Carpiquet, Deauville-Normandie, Rouen-Vallée de Seine et Le Havre-Octeville. « Avec Sealar, nous gérons aujourd’hui dix aéroports, c’est une réussite à mettre à l’actif du réseau des CCI » indique Jean-Luc Chauvin. 


Un virage électrique et industriel à bien aborder

En évoquant ces succès partagés, le président de la CCIAMP glisse un message aux collectivités territoriales : « Le jeu collectif, beaucoup d’élus ont repris le terme lors de leurs vœux. Il faut maintenant passer du discours aux actes ». Avec 14 à 19 milliards d’euros d’investissements industriels prévus, entre la transformation d’usines existantes et les projets espérés, la décarbonation est « le virage à réussir pour gagner à tous les niveaux. Les 40 prochaines années se jouent dans les mois qui viennent pour changer la donne et convertir le territoire en vitrine de la décarbonation en France et en Europe » assure-t-il. 


Premier des combats : la ligne 400kV pour desservir la zone de Fos et favoriser l’essor des usages électriques de la vie quotidienne pour toute la population. « Sans l’électricité nécessaire, rien ne se fera » promet-il, laissant déjà entendre que des dossiers tardent à se confirmer parce que les investisseurs n’ont pas la certitude de disposer de l’énergie dont ils auront besoin. Pour accélérer la mise en œuvre des projets, Jean-Luc Chauvin milite pour une « Opération d’Intérêt National » ou « tout autre véhicule de gestion » qui aurait le mérite de mettre tous les décideurs autour de la table.

 

« Il faut des réponses maintenant car la compétition internationale sur l’industrie va s’exacerber » alerte-t-il. Et de citer en modèle la concrétisation du « Marseille Immunology Biocluster (MIB) » portée par l’Etat et tout le territoire pour s’imposer en « leader de l’immunothérapie » ou encore la 5ème place de Marseille des « hubs internet mondiaux » avec 16 câbles sous-marins. « Paris est 4ème. En 2030, nous serons devant. J’en appelle à l’union sacrée pour créer les filières d’utilisation des données qui nous permettront de générer des richesses supplémentaires ».


Cité Judiciaire : l’alternative du Centre Bourse

Parmi ses inquiétudes, la fragilisation du centre-ville de Marseille avec une vacance commerciale de 16% - en France la moyenne est à 12% - et la fermeture annoncée des Galeries Lafayette au Centre Bourse et au Prado Shopping. La proposition de la CCIAMP : implanter au Centre Bourse la future Cité Judiciaire. Car son projet de transfert du centre-ville vers Arenc provoquerait la perte de 18,3 millions d’euros de chiffre d’affaires et fragiliserait 300 commerces comme la récente étude de la CCIAMP l'a montrée.


Le combat continue pour maintenir la Cité Judiciaire en centre-ville et cette alternative du Centre Bourse a plusieurs atouts : faire économiser de l’argent à l’Etat en divisant le coût par deux ou trois, permettre de disposer du bâtiment plus rapidement tout en réinsufflant de la vie au cœur de Marseille. 


« Avoir une Cité judiciaire moderne est indiscutable. Elle devait occuper 40 000 m2 à Arenc, le Centre Bourse en fait 48 000. Etudions les pistes, changeons de braquet et discutons des modalités de réaménagement du Centre Bourse pour l’accueillir et ne pas prendre le risque de se retrouver avec la plus grosse friche commerciale de France au cœur de la 2ème ville de France car les Galeries Lafayette peuvent être suivies par d’autres. »

 

Il poursuit : « Nous allons proposer aux trois collectivités que sont la Ville, la Métropole Aix-Marseille Provence et la Région Sud, ainsi qu'à l'État, d'être force de proposition et d'étudier la faisabilité
d'installer la Cité judiciaire dans le Centre Bourse
».


Jean-Luc Chauvin propose également l’expertise de la CCIAMP « pour réaliser une grande étude sur le type de commerces en CV, sur les changements de comportements de consommateurs… » et invite les collectivités et l'Etat à se mettre autour de la table pour créer « un plan de redynamisation du centre-ville avec des décisions concrètes sur l'espace urbain en terme de sécurisation de propreté,... et qui propose des choix stratégiques en terme d'implantation de commerces,...»


La jeunesse pour penser et agir autrement

Il poursuit son propos en invitant à changer de "mindset" et à «réinventer la méthode gagnante".  Les paradigmes qui ont fondé notre société sont devenus obsolètes. Il faut changer et réinitialiser nos manières de pensée ».

 

« Nous CCI, sommes prêts à réfléchir sur tous ces sujets, à servir d’aiguillon… Prenons l’exemple de l’adaptation des règles, assouplissement, simplification administrative et réglementaires : les outils existent, il faut avoir le courage de les activer ! ».

 

Un autre levier consiste à s’appuyer davantage sur la jeunesse qu’il se félicite, entre autres, d’avoir ramené sur un lieu historique de la CCIAMP avec l’implantation du futur centre « Croix-Rouge Compétence » et ses 1 500 étudiants à former. « Je crois énormément à la capacité de la jeunesse à prendre la main, à faire autrement. Ce territoire a déjà un coup d’avance sur les autres avec sa métropole plus jeune et plus multiculturelle et ouverte sur le monde. C’est une vraie chance pour se laisser bousculer et revoir en profondeur nos méthodes ». 

 

Il conclut part une intime conviction : « C’est par l’économie et avec les entreprises que nous serons au RDV de la Grande Capitale euroméditerranéenne que nous appelons de nos vœux… C’est par l’économie et avec les entreprises que nous ferons de Marseille la 2ème capitale de la France ! ». 


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