L’enjeu du SPIE est de simplifier et harmoniser les démarches, afin de renforcer l’efficacité de l’accompagnement vers l’emploi des personnes qui rencontrent des difficultés particulières (logement, déplacements, garde d’enfants…) pour s’insérer sur le marché du travail. Dans les Bouches-du-Rhône, le SPIE fédère un consortium d’acteurs de l’insertion et de l’emploi, de la formation, du logement, de la santé, de la mobilité, rassemblés autour du Département.
Le lancement de l’acte II, le 11 février dernier, a permis de fédérer près de 200 acteurs de l’insertion et de l’emploi en visioconférence, preuve de l’implication de tous. L’accueil au Palais de la Bourse de cet événement, est un symbole fort de la mobilisation du monde économique. Ainsi, tel que le souligne Martial Alvarez, vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence délégué à l’emploi et à l’insertion, c’est le signe que le monde économique, « comprend les enjeux forts qui sont les nôtres ».
« La démarche est d’autant plus importante qu’elle se fait au Palais et le Palais, c’est l’entreprise », poursuit Jean-Charles Blanc, directeur territorial 13 du Pôle Emploi. Une façon d’ « oser le décloisonnement, alors même que la France n’en a pas forcément la culture », note de son côté la vice-présidente du département déléguée à l’insertion Sabine Bernasconi.
Et ce travail collectif, il concourt à un objectif : « proposer un cadre de simplification pour les professionnels engagés dans une ambition commune et un jeu collectif au bénéfice des publics », définit Karim Driouche, membre du bureau de la Chambre. Car la stratégie du SPIE, rappelle Joëlle Chenet, commissaire à la lutte contre la pauvreté, « se fonde sur l’idée que tout le monde est employable, et elle se construit avec les personnes concernées ». Le public cible pour l’expérimentation des Bouches-du-Rhône : les jeunes et bénéficiaires du RSA.
Mais concrètement, où en est le SPIE sur notre territoire ? Le socle commun d’intervention du SPIE est décliné en trois axes : tout d’abord l’entrée dans le parcours, avec un diagnostic socio-professionnel par un interlocuteur formé, partagé par tous. Axe 2, le suivi dans le parcours, en mettant les personnes concernées au cœur de ce dernier. Axe 3, il s’agira de leur fournir des offres d’insertion. Michelle Grell-Lallement, directrice Insertion au CD13, revient sur les outils mis en place pour accompagner le demandeur d’emploi : « un socle de diagnostic utilisé à l’entrée, mais aussi à chaque étape du parcours, un livret d’accueil permettant au bénéficiaire d’y inscrire des éléments, d’en être pleinement acteur ».
L’acte II permettra d’évaluer les outils et pour ce faire il faudra accompagner les professionnels dans leur montée en compétences, via des formations, conférences, et un programme de six master classes, programmées cette année.
Par ailleurs, des expérimentations d’outils seront menées sur les territoires. Par exemple, à Aix-en-Provence ce sera le livret d’accueil et le socle commun de diagnostic et à Martigues la cartographie Dora de l’offre d’insertion. Tout ceci avec l'échéance de déployer des méthodes efficientes sur l’ensemble du territoire dès 2023.